Le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, a regagné samedi Alger après avoir participé au 1er sommet Russie-Afrique qui s'est tenu les 23 et 24 octobre derniers à Sotchi (Fédération de Russie) et au 18ème sommet des pays membres du Mouvement des Non-alignés qui s'est déroulé à Bakou en Azerbaïdjan les 25 et 26 octobre en cours. A Sotchi, M. Bensalah a souligné, dans un discours prononcé lors de ce sommet, la nécessité de conférer "davantage d'efficacité" à l'activité des pays africains dans le processus de prise de décisions au niveau mondial, notamment à travers la réforme du Conseil de sécurité des Nations-unies et une plus large participation des pays africains au sein de cette instance onusienne. Il a indiqué que ce premier sommet Russie-Afrique constituait "un point de départ" vers une nouvelle étape qualitative dans les relations bilatérales, tout en affirmant que "l'Afrique s'ouvre à tous ses partenaires étrangers, à travers la création de forums de concertation bilatéraux ou multilatéraux dans les différents domaines". Le sommet a été couronné par une déclaration finale dans laquelle la Russie et les pays africains ont décidé de créer un mécanisme de partenariat par dialogue afin de coordonner le développement des relations russo-africaines sur plusieurs axes. En marge des travaux de ce sommet, le chef de l'Etat s'est entretenu avec le président russe Vladimir Poutine, avec lequel il a abordé les relations bilatérales et les moyens de les développer. A cette occasion, M. Bensalah s'est félicité du niveau des relations algéro-russes dans tous les domaines, émettant le vœu de "développer encore davantage ces relations dans le cadre de la commission mixte algéro-russe devant s'atteler à définir les axes pouvant être développés". M.Poutine a affirmé que son pays accordait "un intérêt particulier au développement de la coopération stratégique avec l'Algérie", estimant que le partenariat entre les deux pays est "enraciné et ancestral" et basé sur l'amitié et la coopération mutuelle. M.Bensalah s'est également entretenu avec le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, avec lequel il a évoqué les relations bilatérales et les voies et les moyens de les développer davantage et a évalué la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger. A Bakou, le chef de l'Etat a mis en avant, lors d'une allocution devant les chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres du Mouvement des Non-alignés, la "conviction profonde" de l'Algérie quant à l'importance du dialogue et du règlement pacifique des conflits et son attachement aux principes fondamentaux des Nations unies et du droit international. Il a affirmé que "l'accélération des évènements dans nombre de pays frères et amis et la propension à recourir à la logique de la force au lieu de la force de la logique, nous interpellent tous à rechercher les voies les plus efficientes pour le rétablissement de la stabilité", citant dans ce sens la situation en Libye, en Syrie et au Yémen. M.Bensalah s'est entretenu, en marge des travaux de ce sommet, avec plusieurs chefs d'Etat et de hauts responsables de plusieurs pays, dont le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, et le Président iranien, Hassan Rohani. Une soixantaine de chefs d'Etat et de gouvernement ont pris part au sommet de Bakou qui s'est tenu sous le thème "Respect des principes de Bandung pour assurer une réponse concertée et adéquate aux défis du monde". Le sommet des Non-alignés a enregistré la participation des délégués de quelque 150 pays et organisations internationales et inscrit plusieurs questions à l'ordre du jour, notamment les questions relatives à la paix et la sécurité, la lutte antiterroriste et l'extrémisme violent, l'émigration clandestine ainsi que la coopération Su-Sud.