Des partenaires sociaux du secteur de l'Education ont appelé, mardi à Alger, à "la nécessité" de tenir l'Ecole algérienne à l'écart du politique. Le Secrétaire général du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement primaire (SNAPEP), Mohamed Hmidat et le président de l'Association nationale des parents d'élèves (ANPE), Ahmed Khaled ont souligné dans une déclaration à l'APS en marge de la cérémonie organisée au lycée le Colonel Lotfi à Ouled Fayet (ouest Alger) à l'occasion de la célébration du 56e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération, "la nécessité pour les enseignants de prendre conscience de la sensibilité de la conjoncture que traverse l'Algérie", appelant "les enseignants à ne pas se laisser entrainer par les appels tendancieux de certaines parties". Dans ce cadre, le Secrétaire général du SNAPEP a réaffirmé "l'adoption par le Syndicat des revendications des enseignants contestataires", exprimant son souhait que le ministre du secteur dépêche des inspecteurs sur terrain pour s'enquérir de près des problèmes et du stress endurés par les enseignants". Dans le même sillage, M. Hmidat a exprimé son souhait d'établir un dialogue sérieux entre la tutelle et les syndicats concernés en vue de parvenir à des solutions à même de satisfaire tout un chacun. Le SNAPEP n'avait pas appelé à la grève qui avait été déclenché, a-t-il ajouté, à l'initiative des enseignants eux-mêmes en guise de contestation concernant leurs problèmes socioprofessionnels quotidiens", faisant savoir, à ce titre, que le ministère de l'Education avait instruit les directeurs de l'Education à l'effet d'examiner les dossiers soulevés par les contestataires". Pour sa part, le président de l'ANPE a fait remarquer que "des parties politiques ne voulant pas le bien pour l'Algérie ont appelé à la grève des enseignants du primaire". Réaffirmant son refus catégorique des grèves dans le secteur, il a indiqué que "nous sommes contre la grève malgré qu'elle soit un droit constitutionnel". Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed avait affirmé que "l'enseignant algérien, de par sa noble mission et sa force morale, saura se prémunir contre les voix et les intentions tendancieuses, qui veulent instrumentaliser". Il a ajouté que les slogans "innocents et spontanés, brandis lors des récentes contestations sont des dossiers pris en charge avec le partenaire social, notre seul interlocuteur, pour leur traitement dans le cadre de la loi".