Le premier centre pilote de diagnostic, de dépistage et de suivi du cancer du sein a été ouvert, mardi à l'Etablissement public de santé de proximité (EPSP) Bouchenafa (El-Madania-Alger), dans l'objectif de garantir une meilleure prise en charge des malades. Supervisant l'inauguration de ce centre et la signature d'une convention sectorielle entre l'EPSP Bouchenafa et le Centre anti-cancer Pierre et Marie Curie d'Alger (CPMC), à l'occasion de la manifestation "Octobre rose", Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mohamed Miraoui a fait savoir que ce centre référentiel de diagnostic et de suivi du cancer du sein "assure une meilleure prise en charge au malade, notamment à travers un système de travail basé sur la chaine des soins concernée par la lutte contre cette maladie". Pour la chargée de ce projet, Djamila Nadir, cette chaine, composée d'un médecin généraliste, d'un psychologue et d'un sénologue, procède au diagnostic et au dépistage au niveau de ce centre pilote. Si le diagnostic du cancer est confirmé, le médecin transmet les radios et le dossier du malade en question au CPMC, pour lui éviter de se déplacer. L'annonce à la patiente du diagnostic de la tumeur cancéreuse, aussi bien pour le cancer du sein que celui du col de l'utérus, se fait en présence d'un psychologue, afin de préserver sa santé mentale et psychologique, a-t-elle précisé. A cet effet, M. Miraoui a insisté sur l'impérative généralisation de ces centres au niveau de la wilaya d'Alger et à tout le territoire national, qui est à même d'assurer "une proximité entre le secteur de la santé et les citoyens, outre le diagnostic précoce de la maladie et une meilleure prise en charge des patients, grâce aux efforts consentis par les professionnels du secteur". L'Algérie enregistre annuellement près de 12.000 nouveaux cas de cancer du sein qui touche généralement des femmes âgées de 40 ans et plus. Pour sa part, le professeur Kamel Bouzid, président de la Société algérienne d'oncologie médicale avait affirmé que le cancer du sein qui vient en tête des cancers en Algérie, coûtait à l'Etat une enveloppe financière de 300.000 DA/cas, au début de la maladie, et 5 millions de DA, en phase avancée de la maladie. Grâce au dépistage précoce et un traitement efficace, le cancer du sein compte désormais parmi les maladies chroniques, outre l'amélioration de la qualité de vie des patientes atteintes.