Unis) - Le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé mercredi dans une déclaration adoptée à l'unanimité une application de l'accord de paix au Soudan du Sud, alors que l'échéance fixée au 12 novembre pour la formation d'un nouveau gouvernement est fortement compromise. Lors de leur visite à Juba en octobre, les membres du Conseil de sécurité "n'ont pas observé de progrès substantiels dans l'application des éléments-clés de l'accord de paix", relève la déclaration. Ils "appellent les parties à l'accord de paix à réaffirmer publiquement leur engagement à appliquer pleinement" cet accord et à se conformer à la cessation des hostilités et au cessez-le-feu, ajoute le texte. Le Conseil de sécurité demande aux parties "des progrès immédiats", y compris sur les arrangements de sécurité, "afin de permettre la formation pacifique d'un gouvernement de transition inclusif". Fin octobre, le chef rebelle sud-soudanais Riek Machar avait annoncé vouloir un nouveau report pour la formation d'un gouvernement d'union avec le président Salva Kiir, estimant que toute précipitation conduirait à la catastrophe. La formation de ce gouvernement a déjà été retardée en mai, en raison de désaccords sur des questions cruciales comme la formation d'une armée unifiée, composée de rebelles et de forces gouvernementales, et les frontières des Etats sud-soudanais. Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en 2013, deux ans après son indépendance du Soudan, lorsque M. Kiir, un Dinka, a accusé M. Machar, alors son vice-président, membre de l'ethnie nuer, de fomenter un coup d'Etat. Le conflit a fait plus de 380.000 morts et poussé plus de quatre millions de Sud-Soudanais hors de leurs foyers.