La plupart des candidats à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain ont choisi d'entamer leur campagne électorale, qui débutera dimanche, à partir des wilayas du sud. Ainsi, le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mihoubi, le président du Front Al-Moustakbel, Abdelaziz Belaid, et l'ancien Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, ont jeté leur dévolu sur la wilaya d'Adrar pour inaugurer leur campagne électorale à travers des meetings où ils comptent expliquer leurs programmes respectifs pour tenter de convaincre les électeurs de se rendre aux urnes en masse le jour du scrutin. Dans une déclaration à l'APS, le directeur de campagne du candidat du RND, Mohamed Fadene, a précisé que la wilaya d'Adrar avait été choisie pour débuter la campagne, eu égard au "grand nombre de zaouïas qu'elle compte" et qu'il importera de convaincre de l'importance du programme de leur candidat et des solutions qu'il propose à la crise que traverse le pays, mais aussi compte tenu du grand nombre d'adhérents du parti dans cette wilaya. Pour sa part, le chargé de l'information du Front Al-Moustakbel, Raouf Maamri, a fait savoir que c'est le bureau de wilaya d'Adrar qui a souhaité que le candidat du parti, Abdelaziz Belaid, entame sa campagne à partir de cette wilaya à travers un meeting. Le directeur de campagne du candidat Abdelmadjid Tebboune s'est, quant à lui, abstenu de toute déclaration. Le candidat du parti Talaie El Houriyet, Ali Benflis, a, de son côté, décidé de commencer sa campagne à partir des wilayas de Tamanrasset et de Tlemcen par l'organisation de deux meetings, a déclaré à l'APS son directeur de campagne, Chakib Kouidri. Le candidat du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, a préféré débuter sa campagne par une tournée symbolique dans la capitale afin de se rapprocher des jeunes pour écouter leurs préoccupations et leurs attentes et tenter de les convaincre par son programme. Les candidats à la magistrature suprême se préparent à entrer en campagne électorale, qui sera supervisée pour la première fois par l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), conformément aux dispositions de l'article 173 de la loi organique relative au régime électoral qui stipule que "la campagne électorale est déclarée ouverte vingt-cinq (25) jours avant la date du scrutin et elle s'achève trois (3) jours avant la date du scrutin". Lorsqu'un deuxième tour du scrutin est organisé, la campagne électorale des candidats au deuxième tour est ouverte douze (12) jours avant la date du scrutin et s'achève deux (02) jours avant la date du scrutin, selon le même article. La campagne électorale de la présidentielle du 12 décembre se distingue par la "charte d'éthique des pratiques électorales" qui a été signée samedi par les candidats et le président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV). Cette Charte "expose les principes directeurs et les pratiques particulières qui forment le cadre du comportement moral attendu des acteurs et personnes participant au processus électoral". L'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) compte concourir à la réussite de cette campagne électorale par le rôle de contrôle de ses délégations et coordonnateurs dans les wilayas qui "s'acquitteront de toutes les missions sensibles, depuis le suivi de la campagne électorale dans ses différents aspects organisationnels, en veillant à l'équité entre les candidats, jusqu'à la fin du processus électoral", avait déclaré son président, Mohamed Charfi, soulignant que l'ANIE "s'engage à garantir une élection régulière et démocratique".