Demain, commencera la campagne électorale pour le scrutin présidentiel du 12 décembre mettant en lice les cinq candidats dont les dossiers ont été acceptés par l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) et validés par le Conseil constitutionnel : Abdelaziz Belaid, président du parti Front Al-Moustakbel, Abdelkader Bengrina, président du Mouvement el-Bina, Azzedine Mihoubi, secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Ali Benflis, président du parti Talaie el Hourriyet, et Abdelmadjid Tebboune, qui se présente en candidat indépendant. Chaque candidat a choisi de commencer sa campagne par une ville de l'intérieur du pays. Dans le cadre de cette campagne électorale, aujourd'hui, samedi, sera signée la Charte d'éthique des pratiques électorales, élaborée par l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) et destinée aux différents acteurs participant au processus électoral. Cette Charte «expose les principes directeurs et les pratiques particulières qui forment le cadre du comportement moral attendu des acteurs et personnes participant au processus électoral». Elle est fondée sur le respect «profond et durable «du processus démocratique et sur l'observation des lois et textes subséquents qui codifient les règles des élections et des campagnes électorales». Cette Charte cite, par ailleurs, 10 principes généraux, dont la souscription de tous les acteurs participant au processus électoral aux principes d'élections « libres et équitables «et au respect des lois électorales. Elle stipule, en outre, que les membres de l'ANIE, ses démembrements et services administratifs qui en relèvent s'engagent» à s'astreindre au respect du principe de neutralité, d'impartialité et de traitement équitable des candidats aux élections et s'interdire tout comportement ou action susceptibles d'altérer ces principes». De leur côté, les candidats et les partis politiques participant aux élections s'engagent notamment à «faire des déclarations publiques véridiques et doivent s'abstenir de tous propos diffamatoires, insultes, invectives envers un autre candidat ou acteur du processus électoral et toute autre déclaration qu'ils savent être erronée». Cette charte s'adresse aussi aux responsables des médias nationaux audiovisuels, de la presse écrite et électronique et les intervenants qui en dépendent, qui doivent s'engager, entre autres, à informer les électeurs de leurs droits, des dates d'inscription de recours sur les listes électorales, informer les électeurs sur les programmes des candidats aux élections et à assurer une couverture globale, équilibrée et objective durant toutes les phases de l'opération électorale, de manière impartiale et sans aucune discrimination entre les candidats. On sait que les cinq prétendants à la magistrature suprême ont fait connaître les grandes lignes de leurs programmes électoraux, tout en appelant les électeurs à participer massivement au rendez-vous du 12 décembre. Jeudi, c'était Abdelaziz Belaid qui présentait, son programme électoral qui s'articule principalement sur «des réformes profondes répondant aux aspirations du peuple algérien». Ayant pour slogan à sa campagne, «le peuple décide», le candidat Belaid s'est engagé qu'une fois élu président de la République, il œuvrera à bâtir «des institutions fortes reflétant la place de l'Etat algérien», et «consolider l'appartenance nationale tenant compte des dimensions maghrébine, régionale et internationale». Rappelons que l'article 144 de la loi organique relative au régime électoral stipule que le retrait du candidat n'est ni accepté ni pris en compte après la validation des candidatures par le Conseil constitutionnel, sauf en cas d'empêchement grave légalement constaté par le Conseil. Mohamed Charfi, président de l'ANIE, qui a la haute main sur tout le processus électoral, a exprimé l'engagement de cette instance à veiller au caractère «régulier et démocratique» de la présidentielle, assurant que «ses membres sont mobilisés pour préserver le choix du peuple». Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Hassane Rabehi, avait souligné que «toutes les mesures nécessaires» ont été prises en prévision de l'élection présidentielle et pour garantir le déroulement de la campagne électorale dans «les meilleures conditions». Il a mis en garde contre les dangers des réseaux sociaux devenus «un terreau fertile pour les fake news», appelant les journalistes à la vigilance pour éviter de tomber dans ce piège.