Au moins quatre grands thèmes, reflétant le contexte national, ont rythmé la première semaine de la campagne électorale animée par les cinq candidats en lice pour l'élection présidentielle du 12 décembre prochain. La teneur des discours des candidats est basée sur la volonté de répondre aux aspirations nouvelles du peuple algérien, mais surtout de vouloir se faire les porte-paroles du "Hirak". Les candidats ont multiplié les appels à une mobilisation massive, soulignant la nécessité impérieuse de participer à ce rendez-vous crucial pour permettre à l'Algérie de surmonter l'impasse actuelle. Pour le candidat du parti Talaie El Houriyet, Ali Benflis, qui a choisi de lancer sa campagne électorale depuis Tlemcen, l'élection présidentielle constitue la "solution idoine" à la crise multidimensionnelle que traverse l'Algérie, mettant en garde contre les conséquences d'une non participation à ce scrutin. A Souk Ahras, il a défendu, une nouvelle fois, l'option de l'élection présidentielle, soutenant qu'elle demeure "la voie la plus sûre pour sauvegarder le pays et assurer sa stabilité". A Adrar où il a animé son premier meeting, le président du Front El-Mostakbel, Abdelaziz Belaid a appelé les Algériens à aller voter massivement, soutenant que l'élection présidentielle est "l'unique solution à la crise". Soulignant l'importance d'élire un président de la République afin de "garantir le changement revendiqué par le peuple", le candidat Abdelmadjid Tebboune a, lui aussi, soutenu à Adrar que "la majorité des Algériens sont pour l'organisation de l'élection présidentielle". "Le peuple algérien est libre et n'acceptera aucune ingérence dans les affaires internes par des parties extérieures, y compris les tentatives de l'Union européenne", a-t-il déclaré lors d'un meeting à Khenchela. Le candidat Ali Benflis a appelé, quant à lui, "les Algériens à faire preuve d'unité pour défendre le pays", ajoutant dans ce sillage que "la conjoncture actuelle exige la mobilisation et la solidarité de tous". A Tiaret, Ali Benflis a mis l'accent, sur l'impératif du "renforcement du front interne sur la base de la confiance placée dans les institutions de l'Etat, l'unité entre le peuple et son armée et la préservation de l'Etat nation". De son côté, Abdelkader Bengrina s'est engagé à Relizane à "faire face à ceux qui veulent attenter à la sécurité de l'Algérie", mettant en garde contre d'"horribles plans" visant la déstabilisation du pays. "Nous ne pouvons retourner aux années 90, ni accepter un scénario similaire à ceux de la Libye et de la Syrie", a-t-il affirmé.