Plusieurs formations politiques et estudiantines ainsi que le Parlement arabe ont dénoncé, vendredi, la résolution votée, jeudi, par le Parlement Européen (PE) sur "la situation des libertés en Algérie", la qualifiant de tentative d'ingérence flagrante dans les affaires internes du pays, mettant l'accent, à ce propos, sur le respect de la souveraineté de l'Algérie, Etat et peuple. A ce titre, le Groupe parlementaire du parti de Rassemblement national démocratique (RND) à l'Assemblée populaire nationale (APN) a vivement dénoncé, vendredi dans un communiqué, "la résolution adoptée par le PE", estimant qu'il s'agissait "d'une ingérence flagrante dans les affaires internes de l'Algérie". "Libre, indépendante et souveraine dans ses décisions, l'Algérie refuse catégoriquement toute ingérence ou diktat et ne se soumet à aucun marchandage de n'importe quelle partie", a affirmé le groupe, ajoutant que "le peuple algérien rejette toutes les parties qui font appel aux forces étrangères, notamment celles connues pour leur hostilité historique à l'égard de l'Algérie et de son peuple". Dans le même sillage, le groupe a salué "la position du peuple algérien qui refusant toute ingérence étrangère, est déterminé d'opérer le changement par les moyens pacifiques et d'appliquer les articles 7 et 8 de la Constitution, à savoir aller vers une élection libre et transparente pour élire un nouveau président le 12 décembre prochain". Cette résolution est "en contradiction avec les principes des Nations Unies sur la non-ingérence dans les affaires internes des pays et la déclaration des principes du droit international sur les relations amicales et la coopération entre Etats, et contraire au principe de bon voisinage entre Etats arabes et européens", lit-on dans le communiqué. Le président par intérim du Conseil de la nation, Salah Goudjil avait affirmé, jeudi, que la Chambre haute du Parlement "rejetait les agendas étrangers dictés à l'Algérie, soulignant, dans ce cadre, l'indépendance de la décision politique de l'Algérie, avant d'appeler le peuple algérien à "donner au monde une leçon à travers sa participation massive à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain". Il a dénoncé, par la même, "une connivence sans précédent entre les ennemis de l'Algérie, de l'intérieur et l'extérieur". A son tour, l'Assemblée populaire nationale (APN) a dénoncé, dans un communiqué, la résolution adoptée par le Parlement européen la qualifiant d'"ingérence flagrante dans les affaires internes" et de "provocation pour le peuple algérien". Le ministère des Affaires étrangères a dénoncé, à son tour, la résolution du Parlement Européen qui "a pris l'outrecuidante liberté de statuer sur le processus politique en cours dans notre pays, au moment précis où les Algériens s'apprêtent à élire, en toute démocratie et transparence , un nouveau président de la République". De son côté, le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, ministre de la Culture par intérim, Hassen Rabehi, avait mis en garde que l'Algérie, en tant qu'institutions et peuple, n'admet aucune tentative d'ingérence dans ses affaires internes, appelant les différents partenaires à respecter ce principe. Le général de Corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP) a souligné que l'Algérie, "libre et souveraine" dans ses décisions, n'accepte "aucune ingérence ou diktat" et "ne se soumet à aucune tractation de la part de quiconque". Par ailleurs, le groupe parlementaire Tajamoue Amel El Jazair (TAJ) à l'APN a affirmé, dans un communiqué, que la résolution du Parlement européen concernant l'Algérie était "une ingérence dans ses affaires internes, et un acte inacceptable qui va à l'encontre des intérêts communs des pays et des peuples" D'autre part, le groupe parlementaire du parti des Travailleurs (PT) à l'APN a dénoncé ce qui s'est passé aujourd'hui à Strasbourg, le qualifiant d'"ingérence dans les affaires internes de l'Algérie et de graves provocation à l'encontre le peuple algérien", exprimant son "rejet catégorique" de toute ingérence dans les affaires internes de l'Algérie. De son côté, le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) a exprimé, "ses vives dénonciation et condamnation" de la résolution du Parlement européen, affirmant qu'elle est basée sur "des renseignements erronés et des intentions malveillantes". Le président du CNDH, Bouzid Lazhari a affirmé que le CNDH "s'interroge sur la source des informations contenues dans la résolution, lesquelles font état d'arrestations arbitraires sans toutefois en fournir des preuves", estimant qu'"il aurait été plus judicieux pour la partie qui est derrière ces informations de les fournir au CNDH, qui a toutes les prérogatives pour enquêter sur les allégations relatives aux droits de l'Homme". L'Organisation nationale des enfants des chouhada (ONEC) a, quant à elle, dénoncé les déclarations de certains députés du Parlement européen concernant la situation en Algérie, les qualifiant d'"ingérence flagrante" dans les affaires internes du pays et de "grave provocation" à l'encontre du peuple algérien. La Haute représentante de l'Union européenne (UE) pour la politique étrangère et la sécurité, Federica Moghereni, a insisté sur le "respect total" de l'Union à la souveraineté et l'autonomie de l'Algérie, "un pays voisin mais aussi un partenaire politique et économique". Dans leurs sorties dans le cadre de la campagne électorale, les cinq candidats à la magistrature suprême ont tous exprimé leurs rejet catégorique de toute forme d'ingérence dans les affaires internes du pays, mettant l'accent sur l'impérative cohésion du peuple algérien pour faire face à ces tentatives tendancieuse.