Les participants à un séminaire national sur les biotechnologies en Algérie (SNBA) et le développement durable ont recommandé mercredi au terme des travaux de cette rencontre tenue à l'école nationale supérieure de biotechnologie de Constantine de "mettre en œuvre une stratégie nationale des biotechnologies qui répond aux besoins socioéconomiques du pays". Cette stratégie nationale devra établir un état des lieux des biotechnologies en Algérie et les besoins socioéconomiques du pays en collaboration avec les partenaires de divers secteurs a précisé le directeur de l'ENSB de Constantine, Pr Khelifi Douadi, relevant qu'un pas vers l'élaboration de cette stratégie sera franchi à l'occasion d'un workshop programmé ‘en mars prochain'' à l'ENSB. Il a ajouté que ce workshop qui sera financé et supervisé par la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT) en coordination avec et l'agence Thématique de recherche en Sciences et Technologie (ATRSS) permettra l'application sur le terrain des biotechnologies de l'environnement, de l'agriculture, de la santé, de la pharmaceutique et l'intelligence artificielle. Soutenant que les biotechnologies constituent le défi du 21ème siècle, Pr Douadi a détaillé que ce workshop réunira les experts en biotechnologies afin de coordonner leur efforts de recherches scientifique pour "générer, transmettre et préserver la connaissance en vue de répondre aux besoins nationaux et défis planétaires, tels que le réchauffement climatique et le développement durable". Par ailleurs, à la deuxième journée de cette rencontre, ouverte mardi à l'ENSB de l'université Salah Boubnider (Constantine 3) et à laquelle ont participé 45 experts nationaux et internationaux, la directrice de l'agence Thématique de recherche en Sciences et Technologie (ATRSS), Pr Chader Samira, a mis en avant l'importance de l'exploitation de la technique de traitement des eaux usées par l'usage des micro-algues, notant que ces micro-organismes vivants sont capables d'absorber les polluants et nutriments et épurer les eaux usées, ce qui constituera, a-t-elle argumenté, "un procédé naturel renouvelable écologique et une alternative potentielle des machines industrielle de stérilisation". De son côté, Dr Kamel Dahdah, de l'université Abderrahmane Mira de Béjaia, a présenté évoqué la dégradation des matières organiques et des hydrocarbures ainsi que l'exploitation des déchets biologiques en tant que richesse économique dans la bio-fertilisation.