La mise en place du "réseau thématique de compétences de recherche en biotechnologie en Algérie" a fait l'objet d'une rencontre nationale organisée mardi à l'université Mentouri de Constantine. Le responsable de la valorisation auprès de la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT) relevant du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, M. Seif-Eddine Labed, a souligné "l'importance de l'impact de la biotechnologie dans les domaines de l'agriculture, de l'agroalimentaire, de la santé et de l'environnement". Devant des chercheurs, recteurs et directeurs représentant la Conférence régionale des universités de l'Est, M. Labed a indiqué que les biotechnologies occupent aujourd'hui "une place privilégiée dans le système de recherche de nombreux pays". "En Algérie, ces biotechnologies constituent l'un des 34 programmes nationaux de recherche tels que définis dans la loi d'Orientation et de Programme à projection quinquennale sur la Recherche Scientifique et le Développement Technologique promulguée le 23 février 2008", a-t-il rappelé. Les biotechnologies se situent "en tête des priorités nationales pour la réduction de la dépendance alimentaire et la préservation de l'environnement du pays", a-t-il affirmé. Les domaines ciblés concernent la production pharmaceutique et agroalimentaire, la santé humaine et animale, la valorisation et l'amélioration des espèces animales et végétales ainsi que la qualité de l'environnement et les biotechnologies microbiennes, a-t-il précisé. De son côté, le Pr Abdelhamid Djekoun, recteur de l'université Mentouri, a relevé l'intérêt de "l'implication des meilleures compétences nationales, tant résidentes dans le pays que faisant partie de notre élite expatriée, pour faire face aux enjeux de taille que pose ce domaine de recherche". Dans ce cadre, les participants ont fait appel à l'expérience de trois compétences algériennes vivant à l'étranger que sont les biotechnologistes Yacine Amrani et Ahmed Chenna, des universités de Philadelphie et de Berkeley (USA) et Mohamed Boudjellal, chercheur à l'université de Cambridge, en Grande-Bretagne. Ces experts et consultants qui font partie d'un large réseau d'Algériens expatriés ayant à leur actif des centaines de brevets de recherches déposés, notamment en Europe et aux Etats-Unis, ont contribué à enrichir les débats destinés à dresser une plate-forme de suggestions et de propositions en vue d'élaborer et mettre en place une stratégie de recherche sur les biotechnologies. L'objectif d'une telle démarche consiste à mettre sur le marché une nouvelle génération de produits à forte valeur ajoutée et ayant un impact considérable sur le plan socioéconomique par la création d'emplois et la mise à la disposition des industriels, à moyen et long termes, des substances stratégiques fortement demandées, à précisé à ce propos, M. Labed. Cette rencontre a également permis d'identifier les gros équipements technologiques devant être mis en place dans le tout nouveau centre de recherche sur la biotechnologie (CRB) de Constantine. L'appel d'offre destiné à acquérir l'équipement de cette infrastructure réalisée non loin du campus Ali-Mendjeli, a été lancé hier lundi, a précisé à ce sujet un cadre administratif de l'université Mentouri, en marge de cette rencontre. La rencontre a permis également aux participants de découvrir le centre de recherche en biotechnologie de Constantine qui se compose notamment de 25 laboratoires de recherche de 200 mètres carrés chacun, d'une salle de conférence, d'une bibliothèque, d'une salle d'informatique, d'une autre pour l'Internet et une banque de données, d'une salle de réunion et d'une aile administrative. R.R