Le dialogue national inclusif (DNI) se poursuivait dimanche à Bamako, avec la participation des différents acteurs de la scène politiques et de la société civile malienne, afin de parvenir à des solutions à la crise multiforme à laquelle est confronté le pays depuis des années. "Quel est le mal du Mali ? D'où vient-il ? Et comment le soigner. Unissons-nous, unissons nos mains pour boucher les trous de la jarre percée", a déclaré le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, lors de la cérémonie d'ouverture du DNI, la veille à Bamako, en présence de quelques 3.000 participants. A la faveur de ces assises, le président Keïta a souhaité des débats francs, avec une devise : "vérité, sincérité et convivialité". Abordant le volet sécuritaire, le président malien a réaffirmé qu'il "ne nous est pas laissé d'autre choix que la guerre. Alors nous nous battrons, quelle que soient les pertes. Quel que soit le coût. Quelle que soit l'heure. Quel que soit le lieu". La crise malienne multiforme sera pendant une semaine (14-22 décembre) au centre des débats, qui vont se dérouler en atelier. La tenue de ce dialogue permettra aux différents acteurs de faire le diagnostic des causes réelles de la détérioration du climat social, et de proposer des mécanismes appropriés pour la préservation d'une paix sociale durable, renforcer et pérenniser le cadre de dialogue social entre l'Etat et les partenaires sociaux, a-t-on indiqué à Bamako. Outre ces objectifs, le dialogue constitue un espace pour évaluer la mise en œuvre l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali de 2015, issu du processus d'Alger. L'aggravation de la crise sécuritaire au Mali, mais aussi dans les pays du Sahel, a fait soulevé l'impératif et l'urgence d'accélérer la mise en œuvre de de l'Accord d'Alger. L'accord signé entre le gouvernement et les groupes politico-militaires du nord en mai-juin 2015 à Bamako a été, estime-t-on, mis à mal à maintes reprises par "la poursuite des violences et un manque de volonté politique, par moments". Les préparatifs pour le dialogue national ont été menés à travers les contacts entre les différents acteurs conviés à ces assises dont les groupes politico-militaires du nord, la coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) et la plateforme.