Le Pr. Abdelatif Bensenouci, pédiatre au Centre hospitalo-universitaire (CHU) Isaad Hassani de Beni Messous (Alger) a insisté sur l'importance du diagnostic pour une meilleure évaluation des cas de bronchiolite, soulignant que cette pathologie très répandue chez les enfants durant la saison hivernale est facile à diagnostiquer. Le virus respiratoire syncytial (VRS), à l'origine de la bronchiolite chez les enfants, se propage surtout entre novembre et mars et atteint son pic en décembre, a-t-il précisé à l'APS, ajoutant que cette maladie peut entrainer la mort chez un taux très faible de nourrissons, âgés entre 0 et 3 mois, en raison de leur vulnérabilité. Le spécialiste a appelé les parents dont les enfants souffrent de bronchiolite ou de difficultés respiratoires à "faire preuve de patience", expliquant que cet état "ne nécessite pas de soins intensifs ou la prescription d'antibiotiques, autant qu'un recours à la ventilation assistée (artificielle), pour permettre à l'enfant de mieux respirer". Pour M. Bensenouci, cette pathologie "contagieuse et très répandue" est facile à diagnostiquer par le médecin et nécessite un examen minutieux pour une meilleure évaluation des cas, assurant que cette maladie n'est pas dangereuse, à l'exception de certains cas de bronchiolite aigue qui nécessite le transfert de l'enfant à l'hôpital". Il a, à ce propos, souligné l'impératif de "prendre les mesures nécessaires pour permettre aux médecins d'établir un bon diagnostic des cas de bronchiolite, de s'assurer s'ils sont simples, moyens ou aigus et garantir ainsi une meilleure prise en charge aux enfants et une meilleure orientation à leurs parents". Les services de pédiatrie au niveau des différents établissements hospitaliers du pays enregistrent, en cette période de l'année, "l'admission d'un grand nombre d'enfants souffrant de bronchiolite", a-t-il fait savoir, rappelant que le service de pédiatrie à l'hôpital de Beni Messous, à titre d'exemple, accueille quotidiennement 4 à 6 cas, souvent, placés sous ventilation assistée de 24 à 72 heures". Dans ce contexte, Pr. Bensenouci a préconisé la surveillance des nourrissons âgés de moins de trois mois ainsi que des enfants atteints d'autres maladies respiratoires, cardiaques, pulmonaires ou souffrant d'handicap. Insistant sur l'importance d'organiser des campagnes de sensibilisation d'envergure sur la bronchiolite notamment dans les médias, le spécialiste a expliqué qu'il n'y avait ni vaccin, ni traitement à cette pathologie (uniquement la ventilation assistée), ajoutant qu'un seul médicament est prescrit pour les cas graves. A rappeler que le VRS, à l'origine de 95% des cas de bronchiolite chez les enfants de moins de 02 ans, se présente souvent comme un simple rhume, mais son aggravation chez le nourrisson peut entrainer la mort.