Chaque hiver, la bronchiolite sévit auprès des plus petits, principalement avant 2 ans. Pour la reconnaître, sachez qu'elle débute généralement par un simple rhume ou par une rhinopharyngite. Ces deux affections s'accompagnent souvent d'une légère fièvre. Le docteur Larbi Mariche y revient dans cet entretien avec plus d'explications. Chaque hiver, la bronchiolite sévit auprès des plus petits, principalement avant 2 ans. Pour la reconnaître, sachez qu'elle débute généralement par un simple rhume ou par une rhinopharyngite. Ces deux affections s'accompagnent souvent d'une légère fièvre. Le docteur Larbi Mariche y revient dans cet entretien avec plus d'explications. Midi Libre : La bronchiolite est-elle une maladie contagieuse ? Docteur Larbi Mariche : la bronchiolite est une maladie contagieuse qui se transmet de nourrisson à nourrisson et de l'adulte à nourrisson par l'intermédiaire de secrétions bronchiques (toux, éternuements, mouchage) ou par l'intermédiaire de mains souillées par la salive (jouets, linges de toilette, aliments ou boissons contaminées....) Cette maladie est-elle transmise par un virus ou une bactérie ? La maladie est causée par un virus qui atteint les bronchioles ; il s'agit généralement du virus respiratoire synticial (VRS) dans 70 à 80% des cas, mais d'autres virus peuvent être impliqués (adenovirus, rhinovirus, virus influenzae, virus parainfluenzae) Quels sont les symptômes de la maladie ? La maladie débute par un simple rhume ou par une rhinopharyngite, puis petit à petit, une toux sèche apparait suivie par une gêne respiratoire qui se traduit par une respiration rapide et sifflante avec parfois des difficultés à s'alimenter. Comment est-elle diagnostiquée ? Après avoir examiné votre enfant, le médecin pose le diagnostic de bronchiolite. S'il s'agit du premier épisode de la maladie sans complications, aucun bilan biologique ni radiologique n'est utile. Existe-t-il un traitement spécifique contre cette affection ? Puisque l'infection est virale, le traitement sera, donc, purement symptomatique. Voici les gestes à adopter en cas de bronchiolite avant la consultation médicale : - désencombrez le nez de votre enfant avec du sérum physiologique ; - hydratez-le en lui donnant régulièrement de l'eau ; - fractionnez ses repas ; - couchez-le en position proclive dorsale à 30°; - évitez-lui l'exposition au tabagisme passif ; - ne lui donnez pas de sirop antitussif ni de produits à base de dérivés terpéniques (camphre, eucalyptus). Après la consultation le médecin traitant peut vous prescrire des médicaments pour lutter contre la fièvre (paracétamol). Un traitement antibiotique n'a aucun effet sauf si présence de signes de surinfections bactériennes (fièvre élevée, otite moyenne aiguë, secrétions bronchiques mucopurulentes). Les médicaments bronchodilatateurs et mucolytiques n'ont également aucune place selon les recommandations de l'ANSM (ex-afssaps) qui les proscrit chez les nourrissons de moins de deux ans. Par ailleurs, la kinésithérapie respiratoire garde sa place malgré les nombreuses études contradictoires concernant son efficacité. Pourquoi parle-t-on d'épidémie ? La bronchiolite est un vrai problème de santé publique, car chaque hiver la maladie fait rage. En effet, elle débute au mois d'octobre avec un pic épidémique à la mi-décembre et elle se poursuit parfois jusqu'au mois de mars. Elle touche 460.000 nourrisson par an en France (30% des nourrissons de moins de deux ans). Quels sont les foyers de contamination ? La contamination est essentiellement interhumaine intrafamiliale de nourrisson à nourrisson et d'adulte à nourrisson) ou dans les collectivités d'enfants (crèche, garderie) Est-ce que l'épidémie est maîtrisée ? Généralement, les services de santé se préparent chaque année pour faire face à cette épidémie en renforçant les moyens humains et techniques au niveau des structures d'accueil hospitalières (urgences pédiatriques) et, par conséquent, le plus souvent, l'épidémie est maîtrisée car dans la majorité des cas (95%), la bronchiolite est légère est le traitement se fait en ambulatoire par les médecins de ville, donc il est inutile de se précipiter aux urgences des hôpitaux A-t-on enregistré des décès des suites de cette maladie ? La bronchiolite dure de 5 à 10 jours en moyenne. Une légère toux persistera encore pendant 2 à 3 semaines avant la guérison complète. Dans la plupart des cas, les nourrissons atteints de bronchiolite bénigne sont traités à leur domicile. Dans 5% des cas, il s'agit des formes sévères où l'hospitalisation est indiquée (20.000 hospitalisations chaque année en France). Le taux annuel de mortalité lié à la maladie est de 20 décès chez les moins moins d'un an Existe-t-il un vaccin préventif ? Malheureusement, il est non encore disponible à l'heure actuelle. Y a-t-il des facteurs de risque favorisant le développement de la bronchiolite ? Les facteurs de risques sont : - âge de moins de 3 mois ; - prématurité et/ou problèmes respiratoires à la naissance ; - atteinte cardiaque ou pathologie chronique ; - anomalies respiratoires préexistantes ; - déséquilibre immunitaire ; - tabagisme passif. Comment faire pour limiter la transmission ? La bonne hygiène reste l'arme majeure pour lutter contre la propagation de la maladie en respectant les consignes suivantes : - laver les mains à l'eau et au savon fréquemment ; - ne pas échanger les biberons, les sucettes ; - éviter d'embrasser votre bébé sur le visage ; - porter un masque si vous êtes enrhumé(e) - éviter les lieux publics (transports en commun, hôpitaux...). Midi Libre : La bronchiolite est-elle une maladie contagieuse ? Docteur Larbi Mariche : la bronchiolite est une maladie contagieuse qui se transmet de nourrisson à nourrisson et de l'adulte à nourrisson par l'intermédiaire de secrétions bronchiques (toux, éternuements, mouchage) ou par l'intermédiaire de mains souillées par la salive (jouets, linges de toilette, aliments ou boissons contaminées....) Cette maladie est-elle transmise par un virus ou une bactérie ? La maladie est causée par un virus qui atteint les bronchioles ; il s'agit généralement du virus respiratoire synticial (VRS) dans 70 à 80% des cas, mais d'autres virus peuvent être impliqués (adenovirus, rhinovirus, virus influenzae, virus parainfluenzae) Quels sont les symptômes de la maladie ? La maladie débute par un simple rhume ou par une rhinopharyngite, puis petit à petit, une toux sèche apparait suivie par une gêne respiratoire qui se traduit par une respiration rapide et sifflante avec parfois des difficultés à s'alimenter. Comment est-elle diagnostiquée ? Après avoir examiné votre enfant, le médecin pose le diagnostic de bronchiolite. S'il s'agit du premier épisode de la maladie sans complications, aucun bilan biologique ni radiologique n'est utile. Existe-t-il un traitement spécifique contre cette affection ? Puisque l'infection est virale, le traitement sera, donc, purement symptomatique. Voici les gestes à adopter en cas de bronchiolite avant la consultation médicale : - désencombrez le nez de votre enfant avec du sérum physiologique ; - hydratez-le en lui donnant régulièrement de l'eau ; - fractionnez ses repas ; - couchez-le en position proclive dorsale à 30°; - évitez-lui l'exposition au tabagisme passif ; - ne lui donnez pas de sirop antitussif ni de produits à base de dérivés terpéniques (camphre, eucalyptus). Après la consultation le médecin traitant peut vous prescrire des médicaments pour lutter contre la fièvre (paracétamol). Un traitement antibiotique n'a aucun effet sauf si présence de signes de surinfections bactériennes (fièvre élevée, otite moyenne aiguë, secrétions bronchiques mucopurulentes). Les médicaments bronchodilatateurs et mucolytiques n'ont également aucune place selon les recommandations de l'ANSM (ex-afssaps) qui les proscrit chez les nourrissons de moins de deux ans. Par ailleurs, la kinésithérapie respiratoire garde sa place malgré les nombreuses études contradictoires concernant son efficacité. Pourquoi parle-t-on d'épidémie ? La bronchiolite est un vrai problème de santé publique, car chaque hiver la maladie fait rage. En effet, elle débute au mois d'octobre avec un pic épidémique à la mi-décembre et elle se poursuit parfois jusqu'au mois de mars. Elle touche 460.000 nourrisson par an en France (30% des nourrissons de moins de deux ans). Quels sont les foyers de contamination ? La contamination est essentiellement interhumaine intrafamiliale de nourrisson à nourrisson et d'adulte à nourrisson) ou dans les collectivités d'enfants (crèche, garderie) Est-ce que l'épidémie est maîtrisée ? Généralement, les services de santé se préparent chaque année pour faire face à cette épidémie en renforçant les moyens humains et techniques au niveau des structures d'accueil hospitalières (urgences pédiatriques) et, par conséquent, le plus souvent, l'épidémie est maîtrisée car dans la majorité des cas (95%), la bronchiolite est légère est le traitement se fait en ambulatoire par les médecins de ville, donc il est inutile de se précipiter aux urgences des hôpitaux A-t-on enregistré des décès des suites de cette maladie ? La bronchiolite dure de 5 à 10 jours en moyenne. Une légère toux persistera encore pendant 2 à 3 semaines avant la guérison complète. Dans la plupart des cas, les nourrissons atteints de bronchiolite bénigne sont traités à leur domicile. Dans 5% des cas, il s'agit des formes sévères où l'hospitalisation est indiquée (20.000 hospitalisations chaque année en France). Le taux annuel de mortalité lié à la maladie est de 20 décès chez les moins moins d'un an Existe-t-il un vaccin préventif ? Malheureusement, il est non encore disponible à l'heure actuelle. Y a-t-il des facteurs de risque favorisant le développement de la bronchiolite ? Les facteurs de risques sont : - âge de moins de 3 mois ; - prématurité et/ou problèmes respiratoires à la naissance ; - atteinte cardiaque ou pathologie chronique ; - anomalies respiratoires préexistantes ; - déséquilibre immunitaire ; - tabagisme passif. Comment faire pour limiter la transmission ? La bonne hygiène reste l'arme majeure pour lutter contre la propagation de la maladie en respectant les consignes suivantes : - laver les mains à l'eau et au savon fréquemment ; - ne pas échanger les biberons, les sucettes ; - éviter d'embrasser votre bébé sur le visage ; - porter un masque si vous êtes enrhumé(e) - éviter les lieux publics (transports en commun, hôpitaux...).