L'Algérie est de tout temps restée à équidistance des parties en conflit en Libye et a développé une position de "solidarité" avec le peuple libyen frère depuis le début de la crise, continuant à œuvrer pour une solution politique inclusive à la situation dans ce pays. Tout en suivant les développements dans ce pays voisin, l'aspect humanitaire a pris une grande dimension dans la position algérienne dont le dernier geste est l'action de ce jeudi marquée par l'envoi d'aides humanitaires au profit des populations de ce pays frère. C'est sur instruction du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avec la contribution de l'Armée nationale populaire (ANP), que ces aides humanitaires de plus de 100 tonnes, constituées de denrées alimentaires et de médicaments, seront envoyées en Libye, via un pont aérien aliant l'aéroport militaire de Boufarik à celui de Djanet. L'action de l'Algérie, estiment des observateurs, intervient au moment où différentes parties étrangères poussent vers "la militarisation accrues du conflit en soutenant une partie avec des risques l'embrasement dans la région". En outre, l'Algérie a, à travers sa diplomatie, clarifié sa position de principe vis-à-vis du conflit qui frappe la Libye, pays voisin, ajoutent les observateurs, soutenant qu'elle (l'Algérie) "n'a pas cessé de déployer les efforts allant dans le sens d'épargner les affres de la guerre aux peuple libyen frère". L'Algérie dont la position a toujours était à équidistances des belligérants, a, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, réitéré sa conviction que le règlement de la crise en Libye est tributaire d'une solution politique et pacifique inter-libyenne, annonçant, par la même, des initiatives en appui à une telle voie de règlement. L'Algérie prendra dans "les prochains jours plusieurs initiatives en faveur d'une solution pacifique à la crise libyenne", a déclaré jeudi M. Boukadoum, qui s'exprimait à Alger en marge d'une cérémonie d'envoi d'aides humanitaires en Libye. Il a, à la même occasion, réitéré le rejet de l'Algérie de la présence de toute force étrangère, quelle qu'elle soit, dans ce pays voisin, insistant, dans le même sillage sur "une solution exclusivement inter-libyenne" à la crise. "La voie des armes ne peut guère être la solution, laquelle réside dans la concertation entre tous les Libyens, avec l'aide de l'ensemble des pays voisins et en particulier l'Algérie", a également appuyé M. Boukadoum.