La déclaration finale de la Conférence internationale sur la Libye qui a réuni dimanche à Berlin onze pays, dont l'Algérie, a réaffirmé le rôle primordial des pays voisins dans la résolution de la crise libyenne, soulignant la nécessité d'un cessez-le-feu durable dans le pays en crise. "Nous soulignons le rôle important des pays voisins dans le processus de stabilisation de la Libye", lit-on dans ce texte qui sera soumis en tant que résolution devant le Conseil de sécurité de l'ONU. L'Algérie, qui partage près de 1.000 km de frontières avec la Libye, s'est proposée dimanche à Berlin d'"accueillir un dialogue entre les frères libyens". Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué lors de la Conférence sur la Libye que l'Algérie était "prête à abriter ce dialogue escompté entre les frères libyens", rappelant par la même occasion les efforts menés par l'Algérie pour inciter les parties libyennes à adhérer au processus de dialogue, parrainé par l'ONU et accompagné par l'Union africaine (UA). M. Tebboune a rappelé, dans ce cadre, l'initiative de l'Algérie en mai 2014, pour la création du Mécanisme des pays voisins de la Libye, qui a tenu sa première réunion à Alger, ainsi que les différents cycles de dialogue qu'elle a abritées depuis mars 2015 entre les dirigeants des partis politiques libyens dans le cadre des processus de dialogue, supervisés par l'ONU. Au delà des offices menées loin des projecteurs afin de garantir la réussite de sa démarche, l'Algérie a œuvré intensément pour la stabilisation du cessez-le-feu, partant de son sens de solidarité à l'égard du peuple libyen frère, a-t-il ajouté. L'embargo a été décrété en 2011 par l'ONU mais est largement resté lettre morte. Les pays participant à la conférence appellent le Conseil de sécurité à "imposer les sanctions appropriées à ceux qui violent les dispositions du cessez-le-feu". Le texte prévoit "le désarmement et le démantèlement des groupes armés et des milices en Libye, suivi par l'intégration de leurs membres dans les institutions civiles, sécuritaires et militaires" du pays. L'ONU est invitée à appuyer ce processus. Le sommet appelle en outre "toutes les parties libyennes à reprendre le processus politique global" mené sous les auspices de la Mission de l'ONU en Libye (MANUL) pour parvenir à une réconciliation inter-libyenne, en exigeant des pays étrangers à renoncer à toute interférence dans le conflit. La MANUL prévoit une réunion inter-libyenne fin janvier à Genève, pour la formation d'un gouvernement unifié qui aura pour charge de préparer des élections parlementaires et présidentielles. Les participants soulignent l'importance de l'unification des institutions libyennes, en particulier la Banque centrale libyenne et la Compagnie nationale de pétrole (NOC), appellent toutes les parties à garantir la sécurité des installations pétrolières et soulignent leur "refus de toute tentative d'exploitation illégale des ressources énergétiques".