Le président de l'ex-instance de médiation et du dialogue, Karim Younes, a déclaré jeudi à Mostaganem, que le changement escompté "nécessite la poursuite du dialogue et du débat dans la sérénité". Dans son intervention, lors d'une conférence nationale universitaire inhérente à l'enrichissement du projet d'amendement de la Constitution, Karim Younès a estimé qu' "un dialogue objectif et serein et un débat ouvert à tous les courants d'expression de la société sont susceptibles de réaliser le changement prôné par le peuple algérien." "Les conditions sont favorables, actuellement, pour la poursuite du dialogue entre différentes couches de la société afin de réaliser le changement", a-t-il souligné, valorisant la priorité accordée au projet d'amendement de la Constitution dans le programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le président de la conférence, Abdelhafid Milat, a déclaré, pour sa part, que la famille universitaire est appelée à jouer son rôle dans cette conjoncture importante et sensible, notamment pour ce qui concerne le projet d'amendement de la Constitutionnel, indiquant que cette rencontre universitaire nationale qui réunit des dizaines d'experts et d'universitaires répond à l'appel du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a invité toutes les élites à contribuer à ce projet. "La nouvelle étape est celle de la liberté intellectuelle et académique pour soulever tout ce que l'élite universitaire juge utile pour la réussite de cet amendement constitutionnel en conformité avec les exigences de la société algérienne, son développement et sa prospérité", a-t-il souligné. Pour Messaoud Chihoub, de l'université "Emir Abdelkader" de Constantine, un Etat algérien dans la nouvelle Constitution doit être conforme aux contours de la République prônés dans la déclaration de novembre 1954, soulignant que la Constitution doit garantir une vie décente à tous les citoyens, la protection des couches vulnérables et la promotion des libertés. Les communications, lors de cette conférence, comporteront des propositions scientifiques et pratiques pour l'amendement de la Constitution. Les experts participants ont été répartis sur sept ateliers devant aborder "les droits et libertés", "la moralisation de la vie publique et la lutte contre la corruption", "le renforcement de la séparation et de l'équilibre des pouvoirs", "l'autorité de contrôle parlementaire", "l'indépendance du pouvoir judiciaire", "l'égalité entre les citoyens devant la loi" et "la consécration constitutionnel des mécanismes d'organisation des élections". Les résultats et conclusions des travaux seront soumis comme propositions de l'université algérienne à la commission d'experts nommée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.