Le nouveau bilan de l'épidémie du coronavirus s'établit mardi à 1.016 morts, et pour l'OMS, qui a dépêché une mission d'experts en Chine, le nombre croissant de cas de transmission hors de ce pays pourrait augurer d'une plus grande propagation de l'épidémie à travers le monde. Le premier décès imputé au virus 2019-nCoV, apparu en décembre dans la ville chinoise de Wuhan (centre), avait été annoncé le 11 janvier. Un mois plus tard, l'épidémie a désormais fait 1.016 morts en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), selon un bilan officiel publié mardi. Les autorités sanitaires chinoises ont fait état de 108 nouveaux décès en vingt-quatre heures, le plus lourd bilan quotidien enregistré à ce jour, tandis que les cas confirmés de contamination s'établissaient à plus de 42.000. En revanche, comme à plusieurs reprises depuis la semaine dernière, le nombre de nouveaux cas journaliers (2.478) a diminué par rapport au jour précédent. Le président chinois Xi Jinping a appelé lundi à prendre "des mesures plus fortes et décisives pour enrayer résolument l'élan de la contagion", après s'être rendu dans un quartier résidentiel de Pékin pour visiter un hôpital, apparaissant pour la première fois portant un masque. "La détection de ce petit nombre de cas pourrait être l'étincelle qui finira par un plus grand feu" épidémique, s'est alarmé lundi le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Pour l'heure, c'est seulement une étincelle. Notre principal objectif reste le confinement (des foyers de contamination). Nous appelons tous les pays à utiliser la fenêtre de tir actuelle pour empêcher ce plus grand feu", a-t-il insisté.