Les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont unanimement relevé, mardi après midi lors de l'examen du projet du Plan d'action du gouvernement, l'impératif d'une révision du système fiscal et des dispositifs régissant l'investissement et de la modernisation du système bancaire à travers la mise en route de la numérisation. Lors d'une séance présidée par Chenine Slimane, président de l'APN, en présence du Premier ministre, Abdelaziz Djerad et des membres du gouvernement, les députés ont souligné l'importance de réformer le système fiscal avec la modernisation du système bancaire et la simplification de la relation entre la banque et les investisseurs porteurs de projets, notamment en ce qui concerne l'octroi de crédits. A ce titre, le député Achour Seghouani, (FLN), a plaidé pour la refonte du système bancaire et le soutien et l'accompagnement des startups, mettant en avant la nécessité d'une réforme financière, notamment du système fiscal, qui "souffre de plusieurs vides juridiques". Il a, en outre, appelé au maintien des entreprises productives et à la modernisation du système bancaire pour contribuer, a-t-il dit , à la croissance économique et l'opérationalisation de la numérisation dans tous les secteurs. De son côté, le député Touhami Boumeslat (même formation politique) a appelé à la révision des marchés conclus avec les grandes compagnies ainsi que du Code de l'investissement. Pour sa part, le député Ahmed Zeghdar (FLN) a estimé que l'exploitation des énergies solaires est à même de contribuer à la consommation d'une nouvelle énergie propre et moins coûteuse, relevant la nécessité de sauvegarder le pouvoir d'achat et d'accorder la subvention aux véritables bénéficiaires. La députée Naïma Zbiri (RND) a affirmé, quant à elle, que le travail de concertation avec les différents départements ministériels et la révision minutieuse des projets étaient susceptibles de booster le développement. Youcef Bekkouche (Front El Moustaqbal) a reproché au Plan d'action du gouvernement le manque de chiffres et d'échéances précises pour l'exécution des programmes, insistant sur l'importance de renforcer les compétences nationales et de leur association à la concertation sur les programmes de développement. Il a appelé, en outre, à la numérisation des secteurs économiques vitaux, tels les douanes et les impôts, et à la réforme du système éducatif et d'enseignement. Le député Amar Khalfaoui (Mouvement de l'entente nationale) a, quant à lui, insisté sur la nécessité de lutter contre la dilapidation des deniers publics et la bureaucratie, appelant, par ailleurs, à soutenir et à valoriser les compétences nationales. Il a également plaidé pour la facilitation des procédures d'obtention d'un logement et l'accélération de la révision de la loi sur l'urbanisme et de la politique de subvention. Pour sa part, la députée Amira Slim, a mis l'accent sur l'impératif d'accorder davantage d'intérêt aux préoccupations des membres de la communauté algérienne à l'étranger et de régler le problème des transferts bancaires auquel ils continuent d'être confrontés.