L'Assemblée populaire nationale reprend du service aujourd'hui. Le Premier ministre y présente aux députés le plan d'action du gouvernement et les grandes lignes de la politique du gouvernement qui sont déclinées en politiques sectorielles. L'exécutif y met, cependant, l'accent sur une « crise multidimensionnelle », fruit de « dérives » de la part des « forces occultes et extraconstitutionnelles ». Nawal Imès - Alger (Le Soir)- Reprise de l'activité parlementaire avec au programme de la plénière d'aujourd'hui, la présentation du plan d'action du gouvernement. Abdelaziz Djerad en fera lecture aux députés avant que ces derniers ne soient appelés à en débattre. Les députés élus sous la bannière du RCD, du PT et du FFS ayant gelé toute activité au sein du Parlement, c'est face à ceux du FLN, du RND, du MPA, de TAJ et de l'Alliance Ennahda-Adala-Binaa que Abdelaziz Djerad défendra sa copie. Elle avait reçu l'aval du chef de l'Etat jeudi dernier en Conseil des ministres. Le plan d'action du gouvernement, tirant son inspiration des engagements pris par Tebboune, se décline autour d'axes principaux devant donner lieu, plus tard, à des ajustements et des politiques sectorielles plus affinés. En finalisant le plan d'action, Djerad précisait qu'il « ne constitue pas, en soi, un plan détaillé dans lequel seraient énumérées toutes les actions à venir des secteurs, avec des objectifs quantitatifs et un échéancier de réalisation » mais plutôt d'un « point d'ancrage » et d'une « méthode pour le gouvernement dans son approche ». Dans la copie devant être débattue, la révision du mode de gouvernance est promue au rang des priorités avec une place plus grande qui est promise pour la société civile qui est appelée à une plus grande participation à la vie politique. Le gouvernement s'engage en contrepartie à « l'aider » à s'organiser et à accélérer le processus d'agrément des associations. Le plan d'action du gouvernement évoque les mécanismes devant permettre la consolidation de l'Etat de droit et une meilleure pratique démocratique. Il constitue le premier des cinq chapitres qui composent le plan du gouvernement. Le second est consacré à la réforme financière avec la promesse d'une refonte du système fiscal, de la modernisation du système bancaire et financier et du développement de l'information statistique économique. La politique sociale est évoquée dans un autre chapitre dans lequel la santé, l'enseignement et la culture sont évoqués avec l'engagement de la consolidation du pouvoir d'achat du citoyen, la préservation des systèmes de Sécurité sociale et de retraite et l'accès au logement. La politique étrangère n'est pas en reste, de même que la sécurité et la défense nationale auxquelles est dédié un chapitre. Les députés qui le souhaitent prendront la parole pour approuver ou désapprouver le plan qui leur est proposé. La première thèse étant la plus plausible. N. I.