Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Cherif Omari a affirmé dimanche à Alger que le plan du secteur visait à asseoir un développement agricole et rural efficient et à faire de l'agriculture un outil de diversification de l'économie nationale et de réduction du déficit de la balance commerciale des produits essentiels. Le Plan d'action du Gouvernement pour la mise en œuvre du programme du Président de la République a placé, dans son volet relatif à l'agriculture et au développement rural, la sécurité alimentaire en tête des priorités car étant l'un des piliers de la souveraineté nationale, a souligné le ministre dans son allocution à l'occasion de la rencontre Gouvernement-walis. Détaillant le plan d'action du secteur, M. Omari a indiqué qu'il ambitionne d'assoir un développement agricole et rural efficient et durable à même d'en faire un outil de diversification de l'économie et de réduction du déficit de la balance commerciale des produits agricoles essentiels, ajoutant que le plan en question reposait notamment sur la modernisation de l'agriculture et le développement de ses activités dans les régions sahariennes et montagneuses. Le Gouvernement vise la réalisation de plusieurs objectifs à l'horizon 2024, dont la satisfaction des besoins alimentaires à travers l'augmentation de la production et de la productivité grâce à l'investissement privé et l'amélioration de la compétitivité des produits agricoles, alimentaires et forestiers en les intégrant dans la chaîne des valeurs internationales, a-t-il poursuivi. Il s'agit également pour le Gouvernement de garantir un développement durable et équilibré des zones rurales, notamment montagneuses et sahariennes, et de moderniser l'agriculture à travers l'introduction des techniques de numérisation dans la gestion, a ajouté le ministre. Pour ce faire, poursuit M. Omari, il sera procédé au développement de la production agricole à travers l'extension des surfaces irriguées, la généralisation de l'utilisation des systèmes d'irrigation économisant l'eau, l'introduction de techniques modernes et des énergies renouvelables et la modernisation des programmes de production de semence. Outre le renforcement de l'encadrement professionnel des filières agricoles et l'accompagnement des sociétés exportatrices, il est également question de renforcer le système de certification et d'étiquetage des produits, rationaliser l'importation des produits alimentaires subventionnés, exploiter rationnellement le foncier agricole, outre l'assainissement et la récupération des terres non exploitées, la mise en place d'un nouveau système de financement agricole, et le renforcement des capacités de stockage. Pour ce qui est du droit de concession agricole, le ministre a fait savoir que cette mesure a touché depuis 2010 quelques 201.210 investisseurs agricoles ayant déposé des demandes pour la conversion de leurs droits de jouissance en droits de concession, ajoutant qu'à ce jour, 177.777 actes ont été délivrés. L'Etat veille, selon les moyens disponibles, à assister et accompagner les investisseurs dans l'objectif de faire réussir les opérations de mise en valeur et d'exploitation des terres agricoles, a affirmé M. Omari. Dans ce cadre, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, s'emploi à l'adaptation des mécanismes et à la révision des textes règlementaires en vigueur, a ajouté le ministre, faisant état de l'introduction de nouveaux textes mieux adaptés aux exigences des agriculteurs et les exploitants des terres agricoles. M. Omari a fait savoir que ces nouveaux textes règlementaires qui revêtent un caractère économique et d'investissement adoptent le principe de la gestion administratives décentralisées à traves la mise en place d'un guichet unique au niveau des wilayas qui prendra en charge les demandes et décidera de l'octroi ou non du foncier. Dans le même sillage, le ministre de l'Agriculture a promis d'assainir le dossier du foncier agricole, rappelant la récupération de 559.186 hectares et le recensement de 400.000 hectares soumis aux procédures de récupération. Pour ce qui est du développement agricole et rural dans les régions montagneuses, le ministère prévoit la mise en place d'un dispositif au profit des populations de ces régions ayant pour mission l'intensification des activités dans les différentes filières et l'encouragement des PME à réaliser des projets d'infrastructures au niveau des régions montagneuses. S'agissant de l'exploitation des richesses naturelles, les opérations inscrites portent sur la réhabilitation des forets, la lutte contre la désertification, la mise à jour des études d'aménagement et d'évaluation des ressources et l'intensification des opérations de reboisement, a conclu le ministre.