L'économie algérienne est centrée essentiellement sur les services ce qui ne contribue pas à un développement économique, a souligné, dimanche à Alger l'ancien ministre et diplomate algérien, Mohamed Laichoubi qui a appelé à une reconstitution du tissu économique se basant sur un potentiel humain compétent. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, M. Laichoubi qui est également conférencier international a relevé qu'"actuellement le tissu économique algérien se base à 80% sur les services, le commerce et seulement à moins de 9% sur l'industrie ajoutant que ceci ne contribue en aucun cas à un développement économique dans le pays. Il a appelé, dans le même cadre à donner la chance aux jeunes porteurs de projets prometteurs ainsi qu'à toutes les personnes qui ont la capacité de contribuer à la "reconstitution d'un nouveau tissu économique "pour un développement durable. "Un plan de valorisation du territoire, la modernisation de l'artisanat, de l'agro-alimentaire et du secteur des textiles, demeurent nécessaires pour réaliser un bond économique important dans le pays", a estimé M.Laichoubi. Il a toutefois relevé que l'Algérie possédait des atouts majeurs pour faire face à la crise économique qui sévit dans le monde actuellement et qui a été précipitée par la pandémie du coronavirus. "Le plus important atout de l'Algérie c'est qu'elle ne souffre pas du problème d'endettement alors que la crise économique qui frappe les pays actuellement concerne des problèmes majeurs d'endettements ", a affirmé l'expert international. Il a cité à titre d'exemple, les Etats-Unis d'Amérique qui souffrent de problèmes graves d'endettement dont 29% envers la Chine et 19 % envers le Japon. Emergence d'un nouvel ordre mondial suite au covid-19 Après avoir assuré que les prix du pétrole vont rebondir indéniablement, M Laichoubi a considéré que" la Chine va être un élément moteur de l'économie mondiale après cette crise sanitaire mondiale et que l'économie américaine va connaître un ralentissement important". "Certaines économies européennes dont française, italienne ou espagnole connaîtront une décadence certaine", a-t-il estimé. S'agissant de la pandémie du coronavirus, il a souligné que ce virus a mis à nu tous les systèmes sanitaires mondiaux qui ont prouvé leur défaillance et doivent impérativement être revus en leur intégralité. "La responsabilité de tout cela revient aux acteurs politiques des pays qui devront désormais investir en premier lieu dans le domaine hospitalier", a-t-il souligné.