Le représentant du Front Polisario en Europe et dans l'Union européenne, Oubbi Bouchraya Bachir a affirmé lundi que le retard accusé par l'ONU dans la désignation d'un nouvel émissaire pour le Sahara Occidental avait créé un climat favorable pour l'occupant marocain qui persiste dans sa politique de mépris, d'entêtement et de violation de toutes les résolutions internationales et des chartes onusiennes, ce qui entrainera les choses dans la région vers un dérapage certain. Réagissant à la tenue d'une séance du Conseil de sécurité de l'ONU prévue pour jeudi prochain, en l'absence d'un envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU dans la région, le diplomate sahraoui a affirmé dans une déclaration à l'APS que cette année le Conseil de sécurité tiendra sa séance ordinaire après "le recul flagrant du rôle de l'ONU, à l'issue de la décision du Conseil de sécurité prise en octobre 2019 relative à la prolongation du mandat de la MINURSO d'une année". Cette situation ne servira que l'agenda de l'occupant marocain qui mise sur le maintien du statu quo, a-t-il affirmé. Affirmant que l'ordre du jour de la réunion de jeudi était la meilleure preuve de l'échec de l'ONU et de sa Mission dans l'accomplissement de leurs missions, le diplomate sahraoui a indiqué "qu'au lieu de se concentrer sur l'examen des développements d'un processus de règlement dynamique en adéquation avec la responsabilité du Conseil de sécurité, on est en train d'examiner un sujet qui été évident lors des années passé à savoir les raisons du retard de la désignation d'un envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU en remplacement de Horst Kohler. Pour M. Bouchraya, le sentiment qu'à le Maroc quant à l'absence de l'ONU et le favoritisme de certains membres du conseil de sécurité, l'encourage à "persister dans sa politique de mépris, d'entêtement et de violation des résolutions internationales et des chartes onusiennes, ce qui entrainera les choses dans la région vers un dérapage certain". Le responsable sahraouie a estimé que le retard de près d'une année accusé dans la désignation d'un envoyé personnel du SG suite au départ de Kohler reflétait clairement "le manque d'intérêt affiché par l'ONU vis-à-vis du processus politique", ce qui a créé, a-t-il dit, "un climat exemplaire pour l'occupation pour maintenir sa politique". Oubbi Boucheraya Bachir a fait état d'intenses efforts consentis par les amis du peuple sahraoui à l'intérieur et à l'extérieur du Conseil de sécurité de l'ONU "à même de mettre terme à la situation de statu quo, notamment l'Afrique du Sud qui joue un rôle pivot dans ce cadre". Etant donné que le Conseil de sécurité de l'ONU devra organiser un briefing sur les situations dans le Sahara Occidental, le même responsable a écarté le fait qu'une décision contraignante sois prise lors de la réunion du jeudi à l'encontre du Maroc ou même les pays africains n'ayant pas respecté la charte constitutive de l'Union africaine (UA) en ouvrant leurs consulats dans les territoires sahraouis occupés.