La deuxième table-ronde sur le Sahara occidental occupé, organisée près de Genève, jeudi et vendredi, s'est terminée sans avancées palpables sur le processus du règlement du conflit entre le Front Polisario et le Maroc, puissance occupante. C'est ce qu'il ressort du communiqué final, qui évoque un autre round sans fixer de date, et de la déclaration de l'Envoyé spécial du SG de l'Onu pour le Sahara occidental, Horst Kôhler. D'ailleurs, il a reconnu qu'il reste encore "beaucoup de travail", soulignant que "personne ne devrait s'attendre à un résultat rapide", en raison du fait que de "nombreuses positions divergent toujours fondamentalement". En effet, le Maroc campe toujours sur sa position et ne veut céder d'un iota sur son occupation illégale du Sahara occidental. En tout cas, c'est ce qui ressort de la déclaration du ministre marocain des Affaires étrangères, Nacer Bourita, qui, pour lui, "l'autodétermination ne voudrait pas dire référendum ou indépendance". Devant cette persistance, l'Envoyé spécial veut se donner un peu de temps de réflexion à la question, selon des indiscrétions, ce qui explique, a-t-on indiqué, la non détermination de la date de la prochaine rencontre sous le format de la table-ronde. Cependant, l'ancien président allemand garde son espoir d'arriver une solution de "compromis" estimant que des efforts réels sont "nécessaires" pour "créer la confiance nécessaire afin de progresser". "J'ai donc encouragé les délégations à explorer les gestes de bonne foi et les actions concrètes allant au-delà de la table-ronde", a-t-il dit, soulignant que le peuple du Sahara occidental "a besoin et mérite que ce conflit prenne fin". Même si le communiqué final a indiqué que les travaux se sont déroulés "avec courtoisie" et "ouverture" dans un climat de "respect mutuel", il rappelle cependant que les discussions vont se poursuivre sur les moyens de "parvenir à une solution politique et mutuellement acceptable sur la question du Sahara occidental, qui soit réaliste, réalisable, durable, fondée sur un compromis juste, durable et assurant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément à la résolution 2440 (2018) du Conseil de sécurité". Pour sa part, le Front Polisario a insisté sur le fait qu'il ne peut y avoir de solutions durable "sans l'accord" du peuple sahraoui qui doit s'exprimer à travers un référendum d'autodétermination. "La seule solution pratique, réaliste et durable est celle qui assure au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination en toute liberté et sans conditions préalables", a déclaré le chef de la délégation sahraouie, Khatri Eddouh, avertissant qu'"il ne peut y avoir de solution durable sans l'accord du peuple du Sahara occidental, qui veut vivre en paix, libre dans une démocratie et une prospérité", soulignant que cette solution "contribuera à la paix, la sécurité et la stabilité de la région". Pour le prochain round, qui sera déterminé par l'Envoyé spécial, Khatri Eddouh a estimé qu'il faut "repartir sur une base saine, juste et durable qui respecte le droit des Sahraouis" qui est, a-t-il dit, "un objectif fixe et constant" prévoyant l'autodétermination et l'indépendance. Dans une déclaration à l'APS et la Télévision nationale, le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qui conduisait la délégation algérienne à cette table-ronde, a souhaité que l'effort de l'Envoyé spécial du SG de l'Onu pour le Sahara occidental soit accompagné de mesures "plus concrètes" et d'avancées "plus significatives". "Tout ceci pour dire que cet exercice aura été utile. Il annonce la poursuite de l'effort et nous l'espérons avec des mesures plus concrètes, des avancées plus significatives dans le cadre de ce processus (onusien) qui a le soutien de la communauté internationale, dans son ensemble, et singulièrement après que le Conseil de sécurité des Nations unies aura l'opportunité d'examiner un rapport du Secrétaire général, Antonio Guterres, en avril prochain, et après que le Conseil de sécurité aura donné de nouvelles orientations où sera mise en évidence la nécessité d'accélérer les efforts au titre de la résolution actuelle", a-t-il expliqué.
Les délégations appelées à un autre round Les délégations des parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, et des pays voisins, l'Algérie et la Mauritanie, ont été appelées vendredi à une nouvelle table-ronde sur le conflit du Sahara occidental occupé. A l'issue de deux jours de travaux à Bursins (Vaud - Suisse), qui se sont tenus conformément à la résolution 2440 du Conseil de Sécurité de l'Onu, adopté en octobre dernier, visant la conclusion d'une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable prévoyant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, les délégations "se sont félicitées de l'intention de l'Envoyé personnel de les inviter à nouveau dans le même format", a indiqué un communiqué distribué à la presse, mais qui ne précise pas de date. Selon les termes du communiqué, les délégations "se sont engagées, au cours des travaux de cette deuxième table-ronde sous l'égide de l'Envoyé spécial du SG de l'Onu, Horst Kohler, "avec courtoisie" et "ouverture" dans un climat de "respect mutuel", saluant le "nouvel élan" créé par la première table-ronde de décembre dernier. Les délégations ont également exprimé leur volonté de "continuer de s'engager dans le processus avec sérieux et respect", ajoute le communiqué final, soulignant qu'elles ont convenu qu'il fallait "renforcer la confiance". "Les délégations ont eu des discussions approfondies sur les moyens de parvenir à une solution politique et mutuellement acceptable sur la question du Sahara occidental, qui soit réaliste, réalisable, durable, fondée sur un compromis juste, durable et assurant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, conformément à la résolution 2440 (2018) du Conseil de sécurité", a-t-on indiqué, annonçant qu'elles ont décidé de poursuivre la discussion afin "d'identifier les éléments de convergence". "Il y avait un consensus sur le fait que l'ensemble du Maghreb bénéficierait grandement d'une solution à la question du Sahara occidental", a-t-on noté, précisant que les délégations ont également reconnu que la région avait une responsabilité "particulière" pour contribuer à une solution.
Lamamra espère "des mesures plus concrètes et plus significatives" Le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a souhaité vendredi à Bursins que l'effort de l'Envoyé personnel du SG de l'Onu pour le Sahara occidental, Horst Kohler, soit accompagné de mesures "plus concrètes" et d'avancées "plus significatives". "Tout ceci pour dire que cet exercice aura été utile. Il annonce la poursuite de l'effort et nous l'espérons avec des mesures plus concrètes, des avancées plus significatives dans le cadre de ce processus (onusien) qui a le soutien de la communauté internationale, dans son ensemble, et singulièrement après que le Conseil de sécurité des Nations unies aura l'opportunité d'examiner un rapport du Secrétaire général, Antonio Guterres, en avril prochain, et après que le Conseil de sécurité aura donné de nouvelles orientations où sera mise en évidence la nécessité d'accélérer les efforts au titre de la résolution actuelle", a-t-il déclaré à l'APS et à la Télévision algérienne, à l'issue des travaux de la 2e table-ronde sur le Sahara occidental. Cette table-ronde, convoquée par l'Envoyé personnel, s'est tenue conformément à la résolution 2440 du Conseil de sécurité d'octobre dernier qui vise la conclusion d'une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable prévoyant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental. Le chef de la délégation algérienne a indiqué que l'ordre du jour de cette deuxième table-ronde s'est essentiellement articulé autour, d'abord et avant tout, de la nécessité de prise de mesures de confiance entre les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario. "Un échange de vues a eu lieu sur l'importance essentielle qui s'attache à l'établissement de la confiance entre les deux parties et aux mesures précises de confiance qui pourraient éventuellement être prises", a-t-il précisé, soulignant qu'il s'agit "naturellement d'un domaine important et les discussions doivent se poursuivre sous l'impulsion de du président Kohler". Le deuxième axe de réflexion et d'échange a porté, a ajouté M. Lamamra, sur un effort "en vue de dégager une lecture commune des termes utilisés par le Conseil de sécurité dans sa dernière résolution pour décrire le résultat escompté de cet exercice conduit par l'Envoyé spécial", expliquant que "c'est un angle de formulation dans ce texte qu'il fallait pour que M. Kohler puisse espérer enregistrer des progrès et parvenir à une lecture commune par les deux parties en conflit de cette disposition". Il a affirmé, dans ce cadre, que des échanges "très intéressants" ont pu avoir lieu, indiquant que "c'est à l'Envoyé spécial de l'attester dans une atmosphère emprunte de respect mutuel entre les deux parties". "Le troisième axe, qui est non moins important, est celui de la construction régionale, en ce sens que l'édification et l'intégration maghrébine est certes un objectif en soi, mais il est également considéré comme étant de nature à avoir un impact positif sur le règlement juste et durable de la question du Sahara occidental", a-t-il poursuivi, rappelant que l'Algérie et la Mauritanie, sont invités à cette table-ronde "en tant que pays voisins ayant un statut d'observateurs dans le processus des Nations unies". "Nous avons apporté des contributions, en particulier au titre du troisième axe qui est celui de la construction régionale. Dans ce cadre-là, évidemment, l'appel qui a été lancé par l'Algérie, il y a quelques mois, en vue de la tenue d'un conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe (UMA), a été réitéré", a-t-il dit dans ce contexte. Pour lui, l'idée d'une retraite des ministres des Affaires étrangères des pays de l'UMA "devant officieusement évaluer la situation et explorer des pistes pour enregistrer des progrès a été également réitéré par l'Algérie à cette occasion".
Le peuple du Sahara occidental a besoin que ce conflit prenne fin L'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'Onu, Horst Kohler, a affirmé vendredi à Genève que le peuple du Sahara occidental occupé "a besoin et mérite que ce conflit prenne fin", insistant sur le fait de trouver un "compromis". "Cette réunion a montré que toutes les délégations sont conscientes du fait que de nombreuses personnes, en particulier celles qui sont directement touchées par le conflit, placent leur espoir dans ce processus", a-t-il dit dans une conférence de presse à l'issue des travaux de la 2e table-ronde sur le Sahara occidental, estimant que "les coûts de ce conflit, en termes de souffrance humaine, d'absence de perspectives pour la jeunesse et de risques pour la sécurité, sont beaucoup trop élevés pour être acceptés". Il a appelé les parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, à travailler "sans relâche" à la recherche d'un "compromis", affirmant qu'"avec tous les hauts et les bas inévitables, nous ne devons pas perdre de vue que la population du Sahara occidental a besoin et mérite que ce conflit prenne fin". L'ancien président allemand, qui a tenu à féliciter toutes les délégations, a indiqué que la première table-ronde de décembre dernier a été considérée comme une "étape modeste mais encourageante" dans la recherche d'une solution au conflit du Sahara occidental. "Cette fois, mon intention était de consolider la dynamique positive créée par la première réunion et de commencer à aborder des questions plus substantielles", a-t-il expliqué, avouant que "cela n'est pas et ne sera pas facile". Pour lui, il reste encore "beaucoup de travail" et "personne ne devrait s'attendre à un résultat rapide", en raison du fait que de "nombreuses positions divergent toujours fondamentalement". Cependant, il estime qu'être capable de s'écouter les uns les autres, même en cas de controverse, est "une étape importante pour renforcer la confiance", soulignant que des efforts réels sont "nécessaires" pour "créer la confiance nécessaire afin de progresser". "J'ai donc encouragé les délégations à explorer les gestes de bonne foi et les actions concrètes allant au-delà de la table-ronde", a-t-il dit avant de lire le communiqué final de la rencontre.
Pas de solution durable "sans l'accord" du peuple Le chef de la délégation sahraouie à la table-ronde sur le Sahara occidental, Khatri Eddouh, a réaffirmé vendredi à Genève qu'il ne peut y avoir de solution "durable" au conflit du Sahara occidental "sans l'accord du peuple sahraoui", soulignant son droit "inaliénable" à l'autodétermination. "La seule solution pratique, réaliste et durable est celle qui assure au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination en toute liberté et sans conditions préalables", a déclaré le chef de la délégation sahraouie à la deuxième table-ronde sur le Sahara occidental qui a regroupé outre le Front Polisario et la partie occupante du territoire sahraouie, le Maroc, et les pays voisins, l'Algérie et la Mauritanie. Les travaux se sont déroulés jeudi et vendredi à Bursins, un village du canton de Vaud, à une trentaine de kilomètres de Genève. Le responsable sahraoui a affirmé encore une fois qu'"il ne peut y avoir de solution durable sans l'accord du peuple du Sahara occidental, qui veut vivre en paix, libre dans une démocratie et une prospérité", soulignant que cette solution "contribuera à la paix, la sécurité et la stabilité de la région". C'est ainsi qu'il a demandé à la communauté internationale de soutenir l'Envoyé spécial du SG de l'Onu pour le Sahara occidental, Horst Kohler, dans ses efforts pour la solution au conflit, né de l'occupation marocaine des territoires sahraouis depuis plus de 40 ans. "Il n'y a pas d'illusion, le Sahara occidental est sous occupation par le Maroc et de façon illégale", a-t-il rappelé aux nombreux journalistes, relevant que le principe de l'autodétermination du peuple du Sahara occidental "ne peut être appliqué" sous cette occupation. A cet effet, le Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, "demande de consolider la confiance" entre les deux parties en conflit, la libération de tous les détenus politiques sahraouis des prisons marocaines et l'ouverture des territoires occupés aux observateurs, journalistes et militants des droits de l'homme. Aussi, a-t-il ajouté, le Front Polisario demande de mettre un terme au pillage des ressources naturelles du Sahara occidental et d'arrêter de "terroriser les Sahraouis vivant dans les territoires occupés". En ce qui concerne le prochain round, le membre du secrétariat national du Front Polisario, et président du Conseil national sahraoui, a estimé qu'il faut "repartir sur une base saine, juste et durable qui respecte le droit des Sahraouis" qui est, a-t-il dit, "un objectif fixe et constant" prévoyant l'autodétermination et l'indépendance. "Il est grand temps qu'on passe des intentions à l'application du principe de l'autodétermination avec un agenda clair et précis", a-t-il conclu, soulignant que le Conseil de sécurité de l'Onu est "responsable" pour "mettre un terme à ce drame".
Le règlement du conflit sahraoui dépend du respect du Maroc des résolutions de l'ONU Le représentant du Front Polisario en France, Oubi Boucheraya Bachir, a affirmé que l'avancée des négociations entre le Maroc et le Front Polisario, entamées jeudi à Genève sous l'égide de l'ONU, sur le règlement du conflit sahraoui, dépend de la disposition du régime d'occupation marocaine à respecter les résolutions des Nations unies garantissant le droit à l'autordétermination du peuple sahraoui. S'exprimant dans un entretien accordé jeudi soir à la chaîne France 24, le diplomate sahraoui a indiqué que la nouvelle dynamique lancée par l'Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler, pour la résolution du conflit sahraoui, constitue une "occasion historique pour le régime marocain de faire avancer le processus de négociation en vue d'une solution pacifique au conflit garantissant au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination et mettra fin aux souffrances des Sahraouis privés de leurs droits les plus fondamentaux". Les travaux de la deuxième table-ronde sur le Sahara occidental occupé initiée par l'Envoyé personnel, Horst Kohler ont débuté jeudi près de Genève et se poursuivent vendredi afin de faire avancer le processus de règlement de conflit opposant le Maroc et le Front Polisario. M. Kohler a invité, outre les parties en conflit, la Mauritanie et l'Algérie en tant que pays voisins, à se rencontrer autour d'une table-ronde au château Le Rosey, à une trentaine de kilomètres de Genève. A ce propos, M. Oubi Boucheraya a souligné que lors des pourparlers entre les délégations marocaines et sahraouies, plusieurs questions importantes ont été abordées. Il a cité, notamment, les questions de démantèlement du "mur de la honte" érigé par l'occupant marocain pour diviser le Sahara occidental en deux parties, de déminage, de l'échange de visites familiales entre les Sahraouis vivant dans les camps de réfugiés et ceux établis dans les territoires sahraouis occupés, ainsi que le sort des prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines.
Mettre fin à un long conflit et aux souffrances du peuple sahraoui Saluant la tenue de cette deuxième table-ronde de négociations, le représentant du Front Polisario en France a soutenu que "les pourparlers diplomatiques parrainés par les Nations unies devront mettre fin à ce long conflit qui touche tous les pays du Maghreb et de la région". Les travaux de cette deuxième table-ronde, qui se tiennent conformément à la résolution 2440 du Conseil de sécurité d'octobre 2018, devront se terminer en début d'après-midi par une déclaration de l'Envoyé onusien et d'une conférence de presse qui sera animée par les chefs de délégation des parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario. Les délégations présentes à cette seconde table-ronde sont représentées par le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, le membre du Secrétariat national du Front Polisario et chef de l'équipe de négociation sahraouie, Khatri Addouh, le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et le ministre mauritanien des Affaires étrangères Ismail Ould Cheikh Ahmed. Selon des informations recoupées, les travaux qui se sont déroulés à huis clos, étaient articulés sur trois points essentiels à savoir l'instauration d'un climat de confiance, l'examen de la dernière résolution du Conseil de sécurité afin d'aboutir à une lecture commune et les possibilités de relance de l'Union du Maghreb arabe (UMA), comme un des enjeux régionaux. M. Kohler a espéré à l'occasion que la réunion permettra de renforcer la dynamique positive générée par la première table-ronde tenue les 5 et 6 décembre 2018 à Genève. Le Sahara occidental, occupé illégalement par le Maroc il y a plus de 40 ans, figure dans la liste des territoires non-autonomes établie par l'Onu, donc ouvrant droit à l'autodétermination de son peuple.
Une autre étape du processus de règlement du conflit La 2e table-ronde sur le Sahara occidental, était une étape "supplémentaire" dans le processus de règlement du conflit, a indiqué mercredi l'Onu. "La réunion s'est tenue selon les dispositions de la résolution 2440 du Conseil de sécurité de l'ONU, comme une étape supplémentaire du processus politique visant à la conclusion d'une solution politique qui soit juste, durable et mutuellement acceptable prévoyant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", a souligné l'institution onusienne dans un communiqué à la veille de la tenue de la rencontre. L'Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, Horst Kohler, a invité les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, ainsi que l'Algérie et la Mauritanie, en tant que pays voisins. L'Onu a expliqué que dans le cadre de la réunion, les délégations commenceront à discuter des éléments qui sont "nécessaires à la construction d'une solution durable basée sur le compromis", précisant que la réunion "procurera aussi aux délégations une occasion de revenir sur certains enjeux régionaux et de discuter de mesures de confiance". Kohler a déjà tenu des consultations avec les délégations, rappelle-t-on, afin de "préparer celles-ci pour la tenue de la table-ronde" et espère, selon le communiqué, que la réunion "permettra de renforcer la dynamique positive générée par la première table-ronde en décembre 2018". A l'issue de la première table-ronde, l'ancien président allemand avait exprimé son optimisme en déclarant, dans une conférence de presse, qu'une solution "pacifique" au conflit du Sahara occidental est "possible", soulignant que "personne ne gagne à maintenir le statu quo et je suis fermement convaincu qu'il est dans l'intérêt de tous de résoudre ce conflit". Les négociations entre les deux parties en conflit étaient suspendues depuis plus de six ans, suite à l'intransigeance de la partie marocaine qui avait campé sur sa position de colonisateur. Le Sahara occidental, occupé illégalement par le Maroc il y a plus de 40 ans, est un territoire non-autonome déclaré par l'Onu en 1964, donc éligible au droit à l'autodétermination. L'un des membres de la délégation sahraouie, M'Hamed Khadad, a indiqué à l'APS, à la veille de cette rencontre, que les Sahraouis vont à la deuxième table-ronde avec "bonne volonté" et "respect scrupuleux" du droit du peuple du Sahara occidental à son autodétermination, "une ligne rouge à ne pas franchir". Le coordinateur sahraoui avec la Minurso a souligné que "rien se fera sans le peuple sahraoui", indiquant que "les solutions boiteuses, comme l'autonomie, sont totalement dépassées".