Le tribunal de Blida a décidé, dimanche, le report du procès d'Abdelghani Hamel, ancien Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), et de Noureddine Berrachdi, ancien chef de Sûreté de la wilaya d'Alger, au 31 mai prochain, pour la 4ème fois consécutive, suite au refus des deux accusés d'être jugés à distance. Le 9 avril dernier, le juge près le tribunal de Blida avait proposé aux deux accusés un jugement à distance, au titre des mesures visant à freiner la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19), mais ces derniers ont refusé la proposition, selon l'annonce faite durant cette audience, marquée par l'absence des accusés et des témoins, en application de l'instruction du ministre de la Justice, dictée par la situation sanitaire traversée par le pays. Le juge de l'audience a, également, refusé la demande de liberté provisoire émise par le collectif de défense de Berrachdi. Dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du président de la République portant sur la prise de mesures préventives pour lutter contre la propagation du Covid-19, le ministre de la Justice et Garde des sceaux a émis le 16 mars dernier, une instruction portant sur la suspension les audiences du tribunal criminel, en première instance et en appel, ainsi que les audiences correctionnelles, à tous les niveaux à l'exception de celles déjà engagées. Le public ne sera pas autorisé à assister aux procès qui se dérouleront désormais, à distance, dans la mesure du possible, au moment où il a été, aussi, décidé la suspension de la sortie des détenus des prisons à la demande du juge d'instruction, sauf en cas de nécessité absolue liée à la détention provisoire, ainsi que la rationalisation du recours à la citation directe par les procureurs de la République. A noter que les deux accusés Abdelghani Hamel et Noureddine Berrachdi, sont poursuivis pour "abus de fonction pour l'obtention d'indus privilèges à caractère professionnel en vue de la préservation du poste de Directeur générale de la Sûreté nationale (DGSN) ou d'un poste supérieur en vertu de l'article 33 de la loi relative à la prévention et la lutte contre la corruption".