Les athlètes d'élite du handisport algérien, qualifiés pour les Jeux Paralympiques (JP) de Tokyo, reportés à 2021, ont sollicité le secrétaire d'Etat chargé du sport d'élite, Noureddine Morceli, pour les aider dans leur préparation au rendez-vous nippon. Depuis la suspension de toutes les activités sportives en Algérie au mois de mars et le report d'une année des JP en raison de la pandémie de coronavirus (Covid-19) et les mesures de confinement décrétées dans le sillage, la préparation des athlètes d'élite du handisport a subi un coup d'arrêt. "Les athlètes d'élite du handisport sont dans une situation délicate. C'est vrai que chacun de nous essaye de maintenir la forme comme il le peut chez lui, mais le confinement risque de nous casser", a indiqué à l'APS la vice-championne du monde de Longueur, Lynda Hamri, qui a été reçue par Morceli en tant que représentante des autres athlètes. A l'image de ses compatriotes, l'athlète Hamri, qualifiée pour la 3e fois aux JP, a été "soulagée" pour le report des joutes paralympiques, afin d'avoir plus de temps de préparation et être prête au rendez-vous nippon. "Certes, avec le report des Jeux, on a assez de temps pour nous préparer. Mais on a peur que ces mesures de confinement, qui risquent de durer, nous portent préjudice et nous handicapent davantage", a expliqué Hamri au secrétaire d'Etat. Chaque athlète a tracé avec son entraîneur un programme de travail qui nécessite les moyens nécessaires, selon la même source : "Les athlètes d'athlétisme par exemple ont besoin d'une piste et ses couloirs. Nous, pour les concours, notre travail se base sur un matériel spécifique (sautoirs et autres accessoires)". Lynda Hamri a cité l'exemple des athlètes des Etats-Unis et d'Italie, pays les plus endeuillés au monde par le virus, aux côtés de la Grande-Bretagne. Cette situation a poussé leurs autorités sportives à regrouper l'élite dans des centres de préparation, dotés de tous les moyens nécessaires et exigés par la situation sanitaire, pour assurer une continuité dans le travail, en prévision des prochaines échéances. "C'est ce qu'on a demandé au secrétaire d'Etat chargé du sport d'élite et à travers lui, aux hautes autorités du pays, d'autant plus qu'on a des centres sportifs qui peuvent faire l'affaire", a-t-elle souligné. "La préparation pour les JP nécessite plusieurs mois, avec l'élaboration d'un programme de travail et de suivi technique et médical constant", a soutenu la médaillée de bronze des JP-2016. A l'image de ses coéquipiers, l'athlète est contrainte de refaire la préparation à zéro, en raison du report des Jeux d'une année. Néanmoins, Lynda Hamri s'est dit "soulagée" de sa rencontre avec Noureddine Morceli qui, selon ses propos, "a été très attentif" à nos doléances qui sont les mêmes pour tous les athlètes d'élite qualifiés aux JO et JP. "Morceli nous a rassurés d'une solution le plus tôt possible. En tant que connaisseur, il a reconnu qu'un confinement pour une courte période n'a pas d'influence sur la préparation des athlètes, mais quand ça s'éternise, ça pose problème", a conclu Hamri.