Le ministre de l'Agriculture, du Développement rurale et de la Pêche, Cherif Omari, a donné jeudi à Médéa le coup d'envoi officiel de la campagne moisson-battage pour les wilayas du nord du pays et procédé au lancement de la campagne nationale de lutte contre les incendies de forêts pour la saison 2020. M. Omari a saisi cette occasion pour rappeler le caractère "stratégique" de la filière céréaliculture et la "nouvelle dynamique" enclenchée par son département, avec le concours des différents intervenants en vue "d'augmenter le potentiel existant dans le pays." "Nous sommes en train de travailler sur la productivité des céréales afin de faire augmenter et de fructifier les gisements de production, éparpillés à travers tout le territoire national", a indiqué à l'APS le ministre, en marge du lancement de la campagne moisson-battage qui s'est déroulée au niveau de l'exploitation agricole "Amar Bouarif", dans la commune de Seghouane, à 43 km à l'est de Médéa. La nouvelle dynamique repose, selon le ministre, sur "l'optimisation de l'ensemble des outils (output) susceptible d'être mis à profit pour atteindre cet objectif, ainsi que sur le recours à la recherche scientifique pour développer encore davantage les techniques et moyens de production de céréales". Cherif Omari a précisé que son département à mis en œuvre, dans cette optique, des unités de recherche au niveau des grands instituts d'agronomie avec comme mission, l'exploitation de toutes les innovations agricoles et techniques à même de garantir une hausse substantielle de la production de céréales, en particulier les filières blé dur et orge". Lire aussi: Agriculture: organiser la filière Caroube et soutenir l'investissement dans ce domaine La filière céréaliculture a réalisé un "grand acquis" en matière d'autosuffisance en semence, a relevé le ministre, assurant que l'Algérie "n'importe plus, depuis 1995, de semences de blé, dont les achats à l'étranger avoisinait les trois (3) millions de quintaux, ce qui représente pour la trésorerie du pays l'équivalent de 400 millions de dollars". Fort de cet acquis, le département de l'Agriculture "concentre ses efforts pour une exploitation efficace et efficiente de tous les espaces réservés à la céréaliculture ou pouvant le devenir, y compris dans le sud du pays, en adoptant un système d'irrigation permettant d'économiser l'eau et en associant tous les organismes et structures en relation avec la filière, de sorte à parvenir, dans un proche avenir, à renforcer notre production de céréales", a indiqué Cherif Omari.