les membres de l'Assemblée populaire (APN) ont valorisé dimanche le projet de loi instituant le 08 mai 1945, Journée nationale de la Mémoire, qualifiant cette décision de "courageuse et d'historique". Durant la séance de la matinée de la plénière présidée par, M. Slimane Chenine, président de l'APN, en présence des ministres des Moudjahidines, Tayeb Zitouni, et des Relations avec le Parlement, Besma Azouar, les interventions des députés ont focalisé sur l'importance que revêt ce projet de loi instituant le 8 mai 1945 Journée nationale de la Mémoire. Pour Lakhdar Benkhellaf de l'Union Nahda-Adala-Bina, ce projet de loi "est une décision souveraine que nous devons ériger en pierre angulaire pour consolider l'histoire de l'Algérie dans la mémoire des enfants et de la jeunesse montante, à la faveur de mesures à même de nourrir leur patriotisme et leur fierté des hauts faits des aïeux". Le député RND, Salah Eddine Dekhili a plaidé pour la réservation d'un espace dans les grilles de programmes de tous les médias à la mémoire, pour son inscription dans les différents plans sectoriels à travers la consécration d'un livre d'histoire dans le cadre des prix de fin d'année et pour la création du Prix du Président de la République pour les meilleures œuvres relatives à la Mémoire nationale. De son côté, M. Hacène Laribi (Union Nahda-Adala-Bina) a estimé que ce projet de loi constituait "un début d'éveil national qui doit être accompagné de mesures plus audacieuses en revendiquant fermement la restitution des crânes de Chouhada et les archives nationales, et l'indemnisation des victimes des essais nucléaires de Reggane. Il a appelé, en outre, à l'ouverture de négociations sérieuses avec la partie française pour l'examen de toutes les questions en suspens et pour parvenir à des solutions à la hauteur des sacrifices du peuple algérien. Pour le député Nazih Berramdane, l'adoption du 8 mai comme Journée nationale de la Mémoire constitue "un pas positif mais insuffisant dans le dossier des crimes de l'occupation française de l'Algérie". Le député du Front de libération nationale (FLN), Lies Saadi a estimé, quant à lui, que le projet de loi sur la Mémoire nationale "n'est pas suffisant à lui seul et que la France doit reconnaitre ses crimes en Algérie durant la période coloniale et demander pardon". Dans le même contexte, les interventions des représentants des différentes formations politiques ont mis l'accent sur l'importance de la criminalisation du colonialisme. Par ailleurs, le député indépendant Abdelghani Douicher a souligné le devoir de préservation de notre legs historique. Pour sa part, la députée Soumia Khelifi (FLN) a affirmé que la nouvelle Algérie "est encore fidèle au serment des Chouhada et à nos constantes". Le député Farida Ghemra du Mouvement de la société pour la paix (MSP) a estimé que "cette loi intervient en commémoration des victimes des massacres du 8 mai 1945", relevant que "la commémoration de cet anniversaire doit être organisée au niveau des établissements d'éducation et des universités afin de transmettre le message des Chouhada aux générations montantes". Les interventions des autres membres de l'APN ont porté sur "la nécessité" de l'ancrage des éléments de l'identité nationale et des idéaux du 1er Novembre parmi les générations montantes ainsi que l'écriture de l'Histoire des différentes périodes coloniales et non seulement celle de la Guerre de libération.