Les pouvoirs publics, par le biais du ministère de la Jeunesse et des Sports, ont promis de rapatrier le champion olympique, Taoufik Makhloufi, mais aussi tous les autres athlètes qui se trouvent bloqués dans plusieurs pays depuis la propagation de la pandémie de coronavirus. Le champion olympique 2012 du 1500m et double médaillé d'argent des JO de Rio-2016 sur 800 et 1500m, Taoufik Makhloufi, a déploré, à partir de l'Afrique du Sud, la situation dans laquelle il s'est retrouvé en raison de la pandémie et la fermeture des frontières. "Cela fait quatre mois que je suis bloqué en Afrique du Sud, ni rapatriement ni même un geste qui s'en approche de la part de l'Etat algérien pour me permettre de retourner au pays. Cela démontre que je suis peu considéré comme citoyen algérien et même en tant que champion olympique qui a hissé haut les couleurs nationales", s'est lamenté Makhloufi samedi sur Facebook. Le premier responsable du secteur du sport algérien, Sid Ali Khaldi, a réagi quelques heures plus tard, également sur Facebook : "Je suis de très près la situation dans laquelle se trouve notre héros olympique Taoufik Makhloufi, avec qui je suis en contact permanant, moi et mon département". Il a ajouté qu'il s'est "personnellement assuré de son confort et de ses conditions de résidence à l'instar de nos athlètes dans toutes les régions du monde, en particulier les coureurs présents à Nairobi et les nageurs présents à Montréal". Sid Ali Khaldi a indiqué qu'en raison de "l'état exceptionnel dans lequel vit aujourd'hui le monde avec la pandémie de Covid-19 et la suspension des vols, l'Etat algérien continuera de faire tout son possible pour rapatrier ses athlètes partout où ils se trouvent, jusqu'à ce que les circonstances le permettent". Il a réitéré lundi, sur les ondes de la Radio nationale, son soutien au champion olympique qui "bénéficie d'une bourse de préparation et il se trouve dans de très bonnes conditions". "Je comprends parfaitement son envie de rentrer au pays à l'instar de nos compatriotes qui se trouvent bloqués partout dans le monde, mais dire qu'il a été abandonné par les pouvoirs publics, c'est totalement faux", a-t-il précisé. A Nairobi, l'ambassade d'Algérie a installé les athlètes envoyés au Kenya par la Fédération algérienne d'athlétisme dans un hôtel, en attendant un éventuel rapatriement. La délégation algérienne d'athlétisme, composée de 11 personnes dont les deux jeunes spécialistes du 800m, Yassine Hathat et Mohamed Belbachir, a rallié le Kenya le 10 février et devait le quitter le 15 mars, mais le retour en Algérie a été annulé en l'absence de vols internationaux. Elle venait de bénéficier d'un stage de cinq semaines à l'Institut national des sports du Kenya à Iten, une ville située à 2500m d'altitude et distante de 450 km de la capitale Nairobi. "Pourtant, notre stage de préparation s'est bien déroulé en altitude, dans la ville d'Iten où se prépare pratiquement toute l'élite mondiale de l'athlétisme. Malheureusement, à notre retour à Nairobi, nous avons été désagréablement surpris par la fermeture de l'aéroport international de la capitale kényane", avait témoigné l'entraîneur national du demi-fond, Amar Benida, qui s'est déclaré "rassuré" par la prise en charge des athlètes sous sa coupe. "Je tiens à rassurer tous les parents d'athlète. Nous avons été bien pris en charge par notre ambassade à Nairobi et nous sommes installés dans un bel hôtel où les athlètes s'entraînent".