La Commission européenne a apporté jeudi un cinglant démenti aux allégations infondées colportées par l'eurodéputée belge Frédérique Ries, sur une soi-disant situation sanitaire "déplorable" au niveau des camps de réfugiés sahraouis, soulignant que "les mesures sanitaires en place se révèlent efficaces" puisqu'aucun cas de Covid-19 n'est signalé. Dans cette réponse qui ne souffre d'aucune ambiguïté, publiée sur le site du Parlement européen et référencée "E-002030/2020 ", le Commissaire européen à la Gestion des Crises, Janez Lenarcic, a affirmé que " jusqu'à présent, les mesures sanitaires en place se révèlent efficaces puisqu'aucun cas de Covid-19 n'est signalé dans les camps sahraouis". Avant d'expliquer que "des mesures de prévention et de confinement ont été prises pour éviter la propagation de la Covid-19. Le 7 mars 2020, les autorités sahraouies ont imposé une quarantaine obligatoire à toutes les personnes entrant dans les camps ". Evoquant également les efforts des autorités et de l'armée algérienne, M. Lenarcic a précisé que "les autorités algériennes (en coopération avec les autorités sahraouies) ont imposé un cordon sanitaire aux camps le 18 mars 2020 ", opposant ainsi un démenti formel à une prétendue responsabilité des autorités algériennes face à "des conditions alarmantes". "L'armée algérienne a en outre installé un hôpital militaire entièrement équipé de matériel et de dispositifs médicaux destinés à la lutte contre la Covid-19", a-t-il mis en exergue. Autant dire que ce démenti catégorique à la question téléguidée de la recrue du Maroc au sein du parlement européen, dont la soudaine sollicitude à l'égard du peuple sahraoui dans le contexte du Covid-19 n'a pas réussi à berner la Commission européenne. Et pour cause : cette institution européenne avait déjà eu à traiter avec cette ancienne vice-présidente du groupe d'Amitié Union Européenne-Maroc et membre de la fondation pro-marocaine basée à Bruxelles (EuroMedA ), dans le cadre d'une autre question tendancieuse visant à réduire l'aide humanitaire de l'UE aux réfugiés sahraouis. La réponse cinglante de l'exécutif européen, dont le maître-mot est "efficacité", est venue doucher des desseins malveillants, poursuivis dans plusieurs capitales diplomatiques, dont Genève en particulier, en vue de réduire l'aide humanitaire accordée au peuple sahraoui. Il y a lieu de souligner que cette réponse catégorique du commissaire Lenarcic, qui est une véritable gifle pour les véritables instigateurs de cette tentative désespérée, a été publiée concomitamment à une autre réponse écrite de la Commission européenne, en date du 09 juillet 2020, confirmant la gestion efficace de la crise sanitaire par les autorités sahraouies, en réponse à une sollicitation de l'eurodéputée portugaise, Mme Sandra Pereira. Le Commissaire Lenarcic a, par ailleurs, expliqué que "la Commission suit de près la situation épidémiologique dans les camps sahraouis", précisant que "le dialogue avec les autorités algériennes, y compris la réaction à l'épidémie de Covid-19, est mené par l'intermédiaire de la délégation de l'UE en Algérie ". "Pour évaluer les besoins humanitaires dans les camps de Tindouf, la Commission passe également par l'intermédiaire de ses partenaires de mise en œuvre, comme le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés ", a relevé la commission dans la même réponse. Evoquant l'implication de l'UE en faveur des réfugiés sahraouis, le responsable européen a indiqué que "la Commission a débloqué près de 500.000 euros pour renforcer les services d'urgence dans les établissements hospitaliers locaux et installer des dispositifs de lavage des mains ". M. Lenarcic a aussi fait référence à la gestion concertée de la crise sanitaire en ajoutant qu'" à la mi-mars 2020, la Commission a pris contact avec ses partenaires, les institutions spécialisées des Nations unies et les organisations internationales non gouvernementales (ONG), qui travaillent sur des projets financés par la Commission pour s'assurer que la préparation à la flambée de Covid-19 fait partie des mesures en faveur de la population sahraouie ". "Les institutions spécialisées des Nations unies et les ONG ont mis en place des procédures pour détecter, isoler et traiter les personnes contaminées. Une campagne de sensibilisation est en cours pour informer la population. Des équipements de protection individuelle et des médicaments ont été commandés et stockés", a-t-il fait savoir.