La vice-présidente de la Commission européenne et Haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton, a démonté hier à Bruxelles les allégations rapportées par l'eurodéputé français Gilles Pargneaux et président du groupe d'amitié avec le Maroc, sur la situation humanitaire à Tindouf. Connu pour être un grand ami du Maroc pour en avoir grassement bénéficié des faveurs, ce député qui ambitionne de prendre la présidence de la délégation Maghreb au Parlement européen avait interpellé la Commission européenne au sujet des violations graves des droits de l'homme dans les camps de Tindouf en Algérie et des dérives intolérables des dirigeants du Front Polisario. «Face à ces dérives intolérables, quelles mesures concrètes compte prendre la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité pour mettre un terme définitif à ces violations graves des droits de l'homme dans les camps de Tindouf?», s'était-il interrogé dans une question écrite à l'adresse de la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton. «Pour preuve, la chaîne de télévision Laâyoune-TV a diffusé le témoignage d'une femme sahraouie qui a révélé à visage couvert le viol qu'elle a (inféodée au Maroc Ndlr)subi dans un camp de réfugiés par l'ex-ministre de la Justice du Polisario» a ajouté l'eurodéputé qui a demandé à ce que «la Commission européenne ne devrait-elle pas envisager que l'aide humanitaire soit distribuée directement aux familles sahraouies nécessiteuses et non plus aux autorités corrompues du Polisario qui en disposent à leur guise». Ces allégations ont été transmises au HCR (Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) présent dans les camps de réfugiés sahraouis pour venir en aide aux victimes de violences, en particulier de violences à caractère sexuel et sexiste. La réponse a été cinglante: «Aucun cas n'a été signalé ces dernières années dans les camps de Tindouf. Des mécanismes d'orientation existent pour garantir une prise en charge adaptée des victimes», affirme le HCR. La Commission européenne, par l'intermédiaire de la direction générale de l'aide humanitaire (Echo), octroie une aide financière à des partenaires humanitaires qui interviennent dans les camps de Tindouf conjointement avec les partenaires de mise en oeuvre, indique de son côté la patronne de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton qui confirme par conséquent que l'aide financière destinée aux réfugiés sahraouis n'atterrit pas dans les caisses du Front Polisario comme le prétend l'eurodéputé socialiste français qui est pris en flagrant délit de mensonges.