Une imposante manifestation a été organisée à Séville, en Espagne, en soutien à la cause sahraouie et au droit du peuple sahraoui à l'indépendance, lors de laquelle les participants ont appelé l'Etat espagnol à assumer sa responsabilité historique vis-à-vis du Sahara occidental en tant qu'ancienne puissance coloniale. Depuis Séville, capitale de la région autonome d'Andalousie (Espagne), un groupe de représentants politiques, membres de la société civile et des amis de la cause sahraouie ont réitéré leur engagement en faveur de l'indépendance du Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis plus de 40 ans. Dans un "manifeste" sanctionnant leur action de solidarité, les participants ont souligné "l'urgence que le Conseil de sécurité des Nations Unies assume définitivement sa responsabilité liée à la défense et la protection des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental". "Nous exigeons que les passages à tabac de la population civile dans les territoires occupés cessent", lit-on dans le document. Les auteurs du document exigent que" le Maroc quitte le Sahara occidental, cesse d'exploiter ses ressources naturelles et libère sans délai" les prisonniers politiques sahraouis. Les signataires dénoncent en outre et rejettent les accords de pêche entre le Maroc et l'Union européenne (UE). Le document rappelle, à ce titre, la décision de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) qui avait statué en février 2018 que l'accord de pêche UE-Maroc n'est pas applicable au Sahara occidental. De ce fait, soutient-on : "Le Maroc ne peut inclure les eaux sahraouies dans aucun accord sur leur exploitation comme s'ils faisaient partie de son territoire, et l'Union européenne ne peut pas non plus signer de traités à leur sujet ". "Les zones de pêche sahraouies ne sont pas des eaux marocaines, leurs seuls administrateurs légitimes sont les représentants politiques sahraouis", insiste-t-on, exigeant de l'UE de "prendre les mesures nécessaires pour qu'aucun produit du Sahara occidental ne fasse partie des accords et traités commerciaux avec le Maroc". Sur un autre chapitre, les participants à la manifestation soulignent l'importance que "le gouvernement espagnol agisse une fois pour toutes sur la question inachevée de la décolonisation du Sahara occidental et empêche ainsi que ne se produisent des choses qui n'attentent pas seulement à la loi, à la justice d'une personne ou d'un peuple, mais qui entraînent l'Etat dans des positions d'indignité difficilement compatibles avec une société moderne". "Nous exigeons que le gouvernement espagnol assume sa responsabilité politique et historique, afin que les Sahraouis retournent dans leur pays, le Sahara occidental", soulignent-ils, rappelant que "l'autodétermination est en suspens depuis plus de quarante ans. L'organisation d'un référendum ne peut être prolongée dans le temps sans avoir un horizon en vue". La manifestation s'est tenue dans le cadre des actions de soutien annuelles initiées par le mouvement andalou de solidarité avec le peuple sahraoui.