Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a insisté sur l'impératif de procéder à de "profondes" réformes du système universitaire concernant les volets relatifs au transport et à l'hébergement, en sus de l'ouverture de la formation post graduation à tous les intéressés, relevant la nécessité de s'orienter vers l'indépendance des universités et leur ouverture sur le monde. L'examen du dossier universitaire a été au cœur de la réunion périodique du Conseil des ministres, tenue hier, lors de laquelle le président de la République a instruit le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour procéder à des réformes "structurelles profondes" du secteur, et ce "dans les plus brefs délais et dans la concertation la plus large possible sans perdre de vue l'indispensable réflexion globale sur celle du système des œuvres universitaires", a indiqué un communiqué de la Présidence de la République. Ces réformes souhaitées passent à travers la rationalisation des dépenses et l'amélioration des prestations fournies aux étudiants, allant de l'hébergement au transport. Le président de la République a insisté à ce sujet sur le besoin de procéder à la révision du dispositif de transport universitaire et d'envisager de nouvelles solutions qui évitent les situations de monopole et favorisent la concurrence. Par ailleurs et concernant le volet pédagogique, le Président Tebboune est revenu sur la nécessité d'ouvrir la formation en master et en doctorat à tous les étudiants qui le souhaitent, sans sélection, notamment en recourant à l'enseignement à distance qui peut être une formule appropriée à condition qu'elle soit soutenue par les moyens technologiques et satellitaires nationaux. Il a rappelé, à ce propos, l'importance de connecter l'université à l'économie réelle avec la possibilité de prestation effective en faveur de ses différents segments. Tout en instant sur le besoin d'ériger la ville de Sidi Abdallah en pôle exclusif de technologie, le chef de l'Etat a relevé l'importance du développement du système des grandes écoles à travers le pays. S'agissant du milieu des universités, l'accent devra être mis sur "le besoin de leur autonomisation et de leur ouverture sur le monde qui leur permettraient de développer des échanges d'enseignants et d'étudiants, dans le cadre d'opérations de jumelage avec leurs homologues étrangères et de coopérations mutuellement bénéfiques". Le dossier de l'enseignement supérieur figurait parmi les principaux points inscrits à l'ordre du jour de cette réunion, tenue par visioconférence, et consacrée notamment à l'examen des modalités d'achèvement de l'année universitaire (2019-2020) et aux préparatifs de la rentrée universitaire (2020-2021). A cet effet, le Conseil des Ministres a pris note d'une présentation du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique se rapportant aux préparatifs de la prochaine rentrée universitaire (2020-2021), dans laquelle il a été également question des modalités d'achèvement de l'année universitaire (2019-2020). Le Président de la République a tenu à clarifier le besoin de séparer les mesures d'achèvement de l'année universitaire 2019-2020 de celles qui concernent la rentrée universitaire 2020-2021. Il a, à ce sujet, instruit le Premier Ministre à l'effet d'inscrire cette question à l'ordre du jour du prochain Conseil du Gouvernement pour faire adopter le programme retenu par le prochain Conseil des Ministres. Dans cet examen, devrait être pris en compte le besoin d'étaler dans le temps le retour aux cours en tenant compte des impératifs liés aux conditions sanitaires et leur évolution sur le terrain.