Le Conseil national de l'ordre des pharmaciens (CNOP) a condamné, lundi, des manœuvres visant à contrecarrer les réformes engagées dans le secteur pharmaceutique, relevant que le plan d'action du ministère de l'Industrie pharmaceutique, permettra au ministère de la Santé de "se consacrer" à la qualité de la prise en charge des soins médicaux. "Le Conseil national de l'ordre des pharmaciens, (...), condamne fermement les manœuvres, déclarations, publications visant à contrecarrer les réformes engagées par le Gouvernement algérien pour le développement de notre pays et notamment du secteur Pharmaceutique", lit-on dans ce communiqué. Le CNOP est un organe de déontologie représentant l'ensemble des Pharmaciens d'Algérie toutes catégories confondues, pharmaciens d'officine, pharmaciens biologistes, pharmaciens hospitaliers et hospitalo-universitaires, pharmaciens distributeurs et de l'industrie". Le Conseil a insisté sur le fait que "l'ensemble" des acteurs du secteur avaient salué la création d'un ministère délégué, puis d'un ministère de l'Industrie pharmaceutique. "En quelques mois l'Agence nationale des produits pharmaceutiques, en léthargie depuis des années a été enfin dotée de moyens, d'un siège, permettant aux nombreux producteurs locaux d'espérer enfin une prise en charge de leurs problématiques administratives et règlementaires qui, au seul profit de l'importation, retardaient voire compromettaient leurs projets de production", a-t-on encore souligné. Le Conseil a rappelé, à ce propos, que "le plan d'action novateur et ambitieux du ministère de l'Industrie pharmaceutique, adopté en Conseil des ministres, intégrait logiquement la tutelle de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques, noyau central de toute politique pharmaceutique". Pour le Conseil "la création du ministère de l'Industrie Pharmaceutique obéit à la volonté de l'Etat d'aller au-delà d'une agence en dotant le secteur d'une gouvernance dédiée, marquant ainsi l'importance stratégique accordée à l'Industrie Pharmaceutique, appréhendée désormais comme un secteur créateur de richesse pour l'économie nationale". Il a rappelé, dans ce cadre que le ministère de l'Industrie pharmaceutique prendra en charge la régulation des activités relevant des établissements pharmaceutiques. Il s'agit de la fabrication, l'importation, l'exploitation, la distribution et l'exportation ainsi que toutes les prérogatives liées au produit pharmaceutique et au dispositif médical". Il a expliqué, dans ce sens, que toutes les activités liées aux exercices médicaux et pharmaceutiques intégrées dans la carte sanitaire, l'officine, le laboratoire d'analyse, la Pharmacie hospitalière, la PCH, l'IPA relèveront bien évidement du ministère de la Santé". "La politique du gouvernement étant une et indivisible, les deux ministères interagiront ensemble au seul bénéfice du développement du pays", a encore estimé le Conseil. Le Conseil a conclu son communiqué en lançant un appel "à se démarquer des tentatives de manipulation et de désinformation orchestrées par des parties soucieuses de préserver leurs intérêts ou leurs positions sans se soucier de l'avenir de la profession et du pays".