Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, a indiqué, mardi à Alger, qu'un projet de loi de lutte contre les phénomènes d'insécurité dans les quartiers était "en cours de finalisation". "Nous constatons au sein de notre société le phénomène qui lui est étranger, en l'occurrence les gangs ou les bandes rivales qui s'affrontent avec tous types d'armes blanches, y compris les sabres", a déclaré M. Zeghmati dans son allocution à l'occasion de l'installation de M. Boucherit Mokhtar dans les fonctions de président de la Cour d'Alger, rappelant que le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait ordonné l'élaboration d'un projet de loi pour combattre ces phénomènes. Evoquant des actes qui "sèment la terreur et créent un climat d'insécurité dans les quartiers de jour comme de nuit", le ministre a affirmé que la justice "se doit de préserver la paix et la sécurité par tous les mécanismes juridiques et de faire preuve de rigueur dans leur traitement au vu de leur gravité ". Par ailleurs, le ministre de la Justice a mis en garde contre un autre phénomène nuisible à la société, en l'occurrence l'utilisation des Réseaux sociaux pour attenter à la dignité des personnes et à leur vie privée, ajoutant que "ces atteintes vont jusqu'à cibler les institutions de l'Etat de manière sans précédent". A ce propos, M. Zeghmati a mis en avant l'impératif de "faire montre de vigilance en vue mettre un terme aux manœuvres malintentionnées qui guettent le pays". Par ailleurs, le ministre de la Justice a indiqué que le nombre de plaintes introduites sur la plateforme E-plainte, mise en ligne le 28 juillet dernier, s'élevait à "553 plaintes, dont 324 traitées en peu de temps", précisant que cette application fonctionne avec 202 tribunaux et 48 Cours de justice. Il a également annoncé le développement d'une autre application d'information en coopération avec les services d'Algérie Poste, "devant permettre l'envoi des notifications et la confirmation de leur réception par voie électronique". Ce projet, en phase finale, contribuera, a dit le ministre, à régler un grand problème, expliquant que la justice était souvent confrontée à l'absence de preuve de notification des parties, d'où un allongement des délais des procédures judiciaires et une perte de temps et d'argent".