Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué mercredi à Alger que l'alimentation des zones d'ombre en eau et en électricité était une priorité absolue des programmes d'action du Gouvernement, prévenant que l'Etat sévira contre les responsables négligents et les saboteurs. "Garantir l'eau et l'électricité aux populations des zones d'ombre est une priorité absolue" des programmes d'action du Gouvernement, a soutenu le président de la République à l'ouverture de la rencontre Gouvernement-walis, prévue pour deux jours au Palais des Nations (Alger), ajoutant que "les coupures délibérées en vue de provoquer la colère des citoyens à la veille de l'Aïd El-Adha, "sont le fait de forces hostiles au changement" Précisant que le but de tels actes était de "semer la discorde, la confusion et le désespoir parmi les citoyens afin de déstabiliser le pays", il a assuré que "les enquêtes sont en cours pour en identifier les auteurs". Concernant les régions très reculées et enclavées ne pouvant être approvisionnées en eau par canalisation ou reliées au réseau électrique en place, le président Tebboune a préconisé de leur garantir un approvisionnement en eau par camions citernes et de les équiper en kits d'énergie solaire. Les compétences juvéniles innovantes tant dans les start-up que dans les micro-entreprises du dispositif ANSEJ sont capables de produire des panneaux solaires pour les populations des zones d'ombre, mais certaines parties ont, sciemment, créé des obstacles pour entraver leurs projets, a-t-il soutenu. Soulignant l'importance de l'anticipation et de l'esprit d'initiative dans la réalisation des projets développement local, le Président Tebboune a mis en garde les responsables contre les rapports erronés, les déclarations édulcorées et les contrevérités qui relèvent en réalité de "l'abus de confiance". Le Président de la République a tenu, par ailleurs, à saluer les décisions prises lors des dernières réunions du Conseil des ministres pour booster le développement économique local, tant à travers la modernisation de l'administration, le désenclavement des zones défavorisées et marginalisées, le raccordement des zones industrielles et agricoles à l'énergie et le renforcement des PME pour accroitre les opportunités d'emploi et apporter une valeur ajoutée à l'économie nationale. Pour le président de la République, "cette conjoncture, marquée par un recul des recettes d'hydrocarbures induisant une hiérarchisation des priorités ainsi qu'une réduction des dépenses en raison de la crise mondiale de la Covid-19 en plus de la crise morale ayant favorisé l'argent sale et la mauvaise gestion, exige une bataille de changement radical, une bataille qui a sa logique, ses outils et ses Hommes, prêts aux sacrifices". La poursuite de la bataille du changement radical est irréversible et le seul moyen d'y parvenir est l'adoption d'une approche participative réunissant les ambitions réalistes et la volonté sincère de sa concrétisation graduelle afin de rompre avec les pratiques obsolètes du passé, a soutenu le président de la République.