Des traités de fusion-absorption et des accords de transferts du personnel des sociétés filiales de Sonelgaz, SKT-SKD-SKB, par la société SKS, détenue à 51% par Sonelgaz et 49% par Sonatrach, ont été signés, jeudi à Alger, en vue de permettre une meilleure réorganisation de l'activité de production de l'électricité et une réduction des couts de gestion à la lumière de la crise financière actuelle. Les accords et les traités ont été signés au siège de l'Institut de formation de l'électricité et du gaz de Ben Aknoun par les dirigeants de la Shariket Kahraba Terga (SKT), de Shariket Kahraba Koudiat Eddraouch (SKD) et de Shariket Kahraba Berrouaghia (SKB) ainsi que par les secrétaires généraux de la Fédération nationale des travailleurs industries électriques et gazières et de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie. Dans une allocution lors de la cérémonie de signature de ces contrats, qui s'est déroulée en présence du P-dg de Sonatrach, Hakim Hekkar, ainsi que de plusieurs responsables des filiales et cadres du secteur énergétique, le Président directeur général (P-dg) du Groupe Sonelgaz, Chaher Boulakhras a affirmé que ces opérations de fusion des trois entreprises en une seule société de production d'électricité visent d'abord à réduire le nombre des filiales et à conférer à Shariket Kahraba Skikda un "nouveau souffle pour trouver de nouveaux marchés d'exportations d'électricité". Cette opération de réorganisation s'inscrit, a-t-il précisé, dans le cadre de la politique de recentrage des moyens et des ressources humaines en vue d'affronter les changements intervenus dans le domaine de la production électrique. La nouvelle filiale de Sonelgaz est appelée, selon M. Boulakhras, à devenir la deuxième société de production électrique en Algérie aux côtés de la Société algérienne de production de l'électricité (SPE) créée en 2004 après la promulgation de la loi sur l'électricité N 02-01 relative à la l'électricité et à la distribution du gaz par canalisation. Le groupe Sonelgaz vise aussi à travers cette politique de recentrage de ses ressources et moyens de permettre à la nouvelle entreprise d'investir le secteur des énergies renouvelables, a tenu à faire savoir son P-dg. Pour sa part, le P-dg de Sonatrach, Toufik Hekkar, s'est félicité de la concrétisation de cette opération de fusion, affirmant que cette réorganisation des filiales de Sonelgaz dont 49% des parts sociales sont détenues par la compagnie nationale des hydrocarbures va permettre de rationnaliser les dépenses et de renforcer les moyens de production surtout en cette conjoncture financière qualifiée de "difficile" et de "sensible". Le Secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (FNTIEG), Achour Telli, a fait état, pour sa part, de sa satisfaction quant à cette fusion-absorption et des accords de transfert du personnel, assurant que les droits et les acquis sociaux des employés des filiales concernées demeureront préservés. Dans le même ordre d'idées, le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie, Hamou Touahria, a évoqué la naissance à travers cette réorganisation d'une "grande entreprise" d'électricité estimant que l'opération profitera aussi bien aux travailleurs qu'à l'Algérie qui ambitionne de développer l'exportation de l'énergie électrique notamment auprès des pays voisins. Selon le programme présenté à l'occasion autour du processus de fusion-absorption des SKT-SKD-SKB par la société SKS, cette opération a pris en considération tous les aspects afin de permettre une transition sans contrainte sur les plans juridique, financier et relationnel avec les partenaires. La société absorbante, créée en mai 2003, disposait d'une capacité de production de 825 mégawatts (MW) et d'un effectif de 28 personnes. A travers l'opération de fusion, elle aura désormais à son service une nouvelle capacité de production de 3582 MW et un effectif global de 315 personnes.