Les titres de la presse nationale paraissant ce samedi sont revenus sur les recommandations de l'Autorité de régulations de l'audiovisuel (ARAV), tout en insistant dans leurs commentaires sur la nécessité d'aller voter le 1er novembre prochain, date du déroulement du référendum sur la révision constitutionnelle. Sous le titre "Les mises au points de l'ARAV", le quotidien L'Expression qui a commenté le communiqué de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel, a relevé que "toutes les déclarations ou propos discriminatoires, violents ou subversifs, sont à bannir que ce soit d'ordre ethnique, linguistique, génétique ou en relation au genre", estimant que cette démarche s'inscrit "dans l'optique de conférer à la campagne référendaire un soutien et un encadrement à la hauteur de l'importance de ce rendez-vous". Le journal arabophone Ech Chaab qui a également commenté le communiqué de l'ARAV, a relevé "la nécessité d'élaborer un plan de couverture médiatique avec la participation de toutes les parties concernées par cette échéance, tout en définissant les responsabilités pour assurer le succès de la mise en œuvre du plan en question". La même publication a insisté sur "la nécessité d'illustrer les articles amendés de la Constitution sur le terrain et de les simplifier à travers des reportages et des sujets innovants qui touchent au quotidien des citoyens, avec la nécessité de fixer les normes fondamentales de la profession en termes de précision, d'objectivité, d'équilibre et d'équité, pour ne pas tomber dans le piège des préjugés". Sous le titre "Un vote pour le changement", l'éditorial du quotidien El Moudjahid a souligné que "le 1er novembre prochain verra la concrétisation d'un des 54 engagements pris lors de la campagne électorale du président de la République Abdelmadjid Tebboune", estimant que "la rupture avec le passé sera consommée, grâce à une prise de conscience massive du peuple". "Pour toutes ces raisons et pour d'autres, le peuple est le seul habilité à décider de son destin, le 1er novembre. Il sera faire l'indispensable choix, en séparant le bon grain de l'ivraie", a encore écrit El Moudjahid. Le quotidien Horizons qui a consacré une large couverture à l'événement, a repris les propos des acteurs et chefs de partis qui mènent campagne en faveur du vote le 1er novembre. Le tabloïd rapporte ainsi que "quatre Organisations patronales expriment leur soutien au projet de révision constitutionnelle, à savoir la Confédération nationale du patronat algérien(CNPA), la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), la Confédération industrielle du patronat algérien (CIPA) et l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA)". Lire aussi: Référendum: chaque électeur peut assister au vote et au dépouillement en tant qu'observateur Selon la même publication, la Coordination nationale de la société civile appelle à "un vote massif" du même que l'Union national des paysans algérienne, favorable à un "vote pour le changement", au moment où le coordinateur du SNAPEST, Meziane Meriane insiste sur "la nécessité de préserver l'école des interférences idéologiques et politiques". D'autres titres, comme le Jeune indépendant et Le Soir d'Algérie se sont intéressés aux activités partisanes à l'occasion de cette campagne référendaire. Le Soir d'Algérie qui barre sa Une par le titre "Les islamistes fortement divisés", a écrit que les positions de de ces partis "divergent et sont diamétralement opposées en ce qui concerne le projet de révision de la Constitution". Le journal a ainsi constaté qu'"au moment où certains parti s font campagne en faveur du texte, d'autres ont opté pour la participation au référendum, mais en votant contre le projet", faisant observer que " les partis de la mouvance islamiste se sont entendus à ne jamais s'entendre". Le Jeune Indépendant s'est également intéressé au partis islamistes en titrant "Le Tamazight, cheval de bataille de la contre-Révolution". Il a estimé qu'"un courant de pensée idéologique de tendance islamo-panarabiste refuse de débattre le texte proposé sous prétexte qu'il ouvre la brèche d'une dé-arabisation ainsi qu'une dé-islamisation de la société algérienne". Le Jeune indépendant a estimé que "peut-être la cible est tout autre, l'échec souhaité par la révision constitutionnelle par ces partis (ies) sera utile pour leurs intérêts et ceux de la contre-Révolution", ajoutant que la "question Tamazight n'est autre qu'un leurre stratégique car les enjeux sont ailleurs". Pour sa part, le quotidien arabophone Echorouk a évoqué le discours du président par intérim du Conseil de la nation, Salah Goudjil qui a réitéré son appel au peuple algérien, de "par sa qualité de source de tous les pouvoirs, et en cette étape cruciale dans l'histoire du pays, à prendre part massivement à ce scrutin fatidique qui se déroule dans un contexte où l'Algérie vit de profonds changements et fait face à de grands défis imposé par un environnement régional versatile". Le quotidien El Watan est revenu sur les propos du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian qui a effectué une visite de travail en Algérie jeudi dernier, lequel a évoqué le référendum sur la révision de la Constitution, indiquant que "la France souhaite succès et prospérité à ce pays ami dans le plein respect de sa souveraineté". "Il appartient aux Algériens et à eux seuls de traduire les aspirations qui se sont exprimées avec civisme et dignité en une vision politique aves des institutions aptes à la concrétiser", avait déclaré Le Drian.