Le secteur de la Formation et de l'enseignement professionnels a lancé lundi à Alger deux nouvelles applications "Mihnati" et "Takwini" devant faciliter l'accompagnement, l'orientation et l'inscription des stagiaires dans les différentes spécialités et superviser le processus de formation via les techniques de visioconférence et de formation à distance. Présidant le lancement des deux applications, à l'occasion d'une Journée d'étude, la ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels, Hoyam Benfriha a mis en avant l'importance de la création de ces deux outils pour "la généralisation du numérique dans le secteur et le développement de la formation à distance". Etaient également présents à cette occasion le ministre de la Numérisation et des statistiques, Mounir Khaled Berrah, le ministre de la Poste et des télécommunications, Brahim Boumzar, le ministre délégué chargé de la Prospective, Mohamed Cherif Belmihoub, et le ministre délégué chargé des Micro-entreprises, Nassim Diafat. Mme Benfriha a précisé que la Journée d'étude "s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan gouvernemental dans son volet consacré à la numérisation de l'administration et à la simplification des procédures administratives pour les citoyens". Un objectif "consacré dans le projet d'amendement constitutionnel soumis à référendum le 1er novembre prochain", a-t-elle dit. Pour la ministre, "il est impératif de généraliser le numérique et les technologies de l'information et de la communication, d'adapter les programmes de formation au développement technologique des métiers et de l'artisanat et d'offrir des services de qualité aux citoyens dans le cadre des programmes de simplification des procédures administratives et de lutte contre la bureaucratie". La première responsable du secteur a souligné l'importance de l'application "Mihnati" pour mieux gérer le flux d'arrivants dans le secteur en termes d'effectifs mais aussi de modes de formation (formation en présentiel, formation par apprentissage et formation à distance). Elle a, à cet égard, rappelé que le secteur comptait 23 branches de formation couvrant 495 spécialités et 7 branches d'enseignement couvrant 98 spécialités. L'application "Mihnati", a-t-elle ajouté, "garantit une maitrise des dépenses de formation à travers la distribution d'affectations financières aux établissements de formation, facilite l'orientation des stagiaires vers des spécialités qui correspondent à leurs qualifications et leurs tendances professionnelles et satisfait les besoins des entreprises économiques en matière de main d'œuvre qualifiée à même de garantir leur compétitivité sur le marché de l'emploi". Les chiffres et les statistiques qui seront introduits dans cette application permettront d'établir une base de données et d'intervenir au moment opportun pour opérer les changements et les modifications nécessaires à tous les niveaux et étapes, à commencer par l'entreprise, la wilaya et l'administration centrale dans l'élaboration des programmes sectoriels en matière de formation. Quant à la deuxième application relative à la formation, elle permettra de généraliser l'usage des Technologies de l'information et de la communication (TIC) en matière d'utilisation des techniques de visioconférence et de formation, notamment en cette conjoncture sanitaire exceptionnelle que traverse l'Algérie suite à la propagation du coronavirus. "La deuxième mesure concernera dans une première étape les étudiants formés au niveau des six instituts de formation et d'enseignement professionnels, en attendant sa généralisation à tous les autres étudiants, et ce en collaboration avec le Centre national de formation et d'enseignement professionnels à distance (CNEPD)", a précisé la ministre. Dans des déclarations à la presse, les ministres ayant pris part à cette rencontre ont salué cette initiative "louable" du secteur de la formation visant à généraliser la modernisation à travers l'utilisation du numérique et des TIC en matière de formation et d'enseignement professionnels, soulignant l'impératif de leur utilisation dans les autres départements ministériels. Ils ont également mis en exergue la nécessité de la prise en charge de la ressource humaine, notamment la catégorie des jeunes en matière de prise en charge du numérique et sa généralisation dans tous les secteurs pour concrétiser le développement socioéconomique et créer une compétitivité dans tous les domaines, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.