Le procès en appel dans l'affaire d'Ali Haddad,poursuivi avec plusieurs responsables et ministres pour des chefs d'inculpation liés à la corruption, et la conclusion et l'obtention de marchés en violation de la loi, s'est poursuivi lundi à la Cour d'Alger avec les plaidoiries de la défense. Les avocats de la défense ont insisté dans leurs plaidoiries sur le fait que les ministres poursuivis dans l'affaire ne faisaient qu'"exécuter le programme de l'ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lequel programme a été adopté de surcroit par les deux chambres du Parlement". La défense de l'ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal a estimé que les prérogatives du Premier ministre ne l'habilitent pas à s'opposer aux résolutions du conseil des participations de l'Etat concernant l'octroi des marchés publics. Les avocats de l'accusé Sellal ont relevé, également, l'absence d'un quelconque document officiel attestant de l'octroi au principal accusé (Ali Haddad) de privilèges en matière d'investissement. Abondant dans le même sens, la défense des anciens ministres des Transports et des Travaux publics, Amar Ghoul et Abdelghani Zaalane a axé son plaidoyer sur le fait que ses mandants n'étaient pas à la tête du ministère lorsque les indus privilèges ont été octroyés à Ali Haddad. Le Procureur général près la Cour d'Alger avait requis dimanche "le durcissement des peines" à l'encontre des principaux accusés dans l'affaire d'Ali Haddad, et de confirmer le jugement rendu en première instance condamnant les deux anciens ministres de l'Industrie, Mehdjoub Bedda et Youcef Yousfi, à 2 ans de prison ferme assortis d'une amende de 500.000 DA chacun. Juillet dernier, le tribunal de Sidi M'hamed avait condamné Ali Hadad à 18 de prison ferme assortie d'une amende de 8 millions Da, avec confiscation de tous ses biens. Les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal avaient été condamnés à une peine de 13 ans de prison ferme assortie d'une amende d'un million Da. Les anciens ministres des Transports et des Travaux publics, Boudjemaa Talai, Amara Benyounes, Abdelkader Kadi et Amar Ghoul sont également poursuivis dans cette affaire. Sont également poursuivis, les cinq frères d'Ali Haddad et les deux anciens walis d'El Bayadh et de Annaba, respectivement Abdellah Benmansour et Mohammed Slamani.