Plusieurs organisations patronales ont affiché leur union afin de bâtir les bases de l'économie de l'Algérie nouvelle, notamment à travers le référendum sur la nouvelle Constitution prévu le 1er novembre prochain. Lors d'une conférence de presse réunissant le président de la Confédération algérienne du patronat-citoyen (CAPC), Sami Agli, le président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), Mohamed Said Nait Abdelaziz, le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), Abdelwahab Ziani et le président de l'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), Mouloud Kheloufi, les quatre organisations patronales ont appelé à l'union à l'occasion de ce qu'ils considèrent comme "une étape importante pour bâtir l'Algérie nouvelle". Cette étape, ont-ils rappelé, passe par le rendez-vous du 1er novembre prochain à l'occasion du référendum sur la nouvelle Constitution à laquelle ils ont apporté leurs contributions sur les volets économiques. "Nous avons été sollicités pour l'élaboration de cette nouvelle Constitution que nous considérons comme une étape importante pour bâtir l'Algérie nouvelle. Nous saluons aussi le fait que plusieurs de nos propositions ont été retenues dans ce projet", a confié M. Agli, plaidant pour que l'ensemble des efforts soient tournés vers "ce que sera l'économie nationale post-covid19, afin que l'Algérie s'adapte pour bâtir une économie nationale en adéquation avec les normes internationales". Selon le président de la CAPC, l'objectif des quatre organisations patronales auxquelles d'autres organisations pourraient prochainement se joindre, est d'avoir une action commune pour trouver des solutions à la crise économique du pays soulignant le rôle du patronat dans d'autres pays pour contribuer à faire face à la crise sanitaire mondiale. "L'heure est à l'union. C'est aussi un élan de solidarité du patronat pour contribuer d'une manière efficace à trouver une solution vite au relèvement économique", a-t-il exprimé, rappelant que plusieurs secteurs doivent être soutenus après avoir subi un impact important de la crise sanitaire, notamment les secteurs du tourisme, des services, du BPH ainsi que les PME. Pour sa part, M. Nait Abdelaziz, il a signifié que "face à cette crise multidimensionnelle qui perdure, il faut trouver des mécanismes pour s'inscrire dans une nouvelle dynamique et aller de l'avant". Dans cette optique, il a souligné l'intérêt de travail commun, de concertation et de dialogue entre les différentes organisations patronales dans le but d'aller vers un consensus "pour jouer notre rôle d'opérateurs économiques créateurs de richesse". Par ailleurs, le président de la CNPA a fait savoir que l'Algérie se dirige vers un changement important confiant son optimisme quant aux nouvelles orientations gouvernementales sur le volet économique. "Le président de la République a une feuille de route économique dans son programme dans laquelle on se retrouve", a-t-il indiqué. Abdelouahab Ziani, a de son côté noté la nécessité de soutenir les opérateurs économiques, notamment ceux des secteurs du BTPH et de l'agriculture, les plus touchés, selon lui, par la crise sanitaire actuelle. Notant la volonté de l'Etat de soutenir les entreprises nationales, M. Ziani s'est dit en faveur "d'un changement de mentalité" au niveau administratif afin que les instructions de l'Etat puissent être mises en œuvre, notamment dans le cadre de la lutte contre la bureaucratie. Pour sa part, M. Kheloufi, a estimé que "face à la double crise sanitaire et économique, il est nécessaire de mutualiser les efforts pour trouver des solutions simples pour la sauvegarde des entreprises". D'autre part, il a regretté que le PLF 2021 ne prévoie pas "plus de mesures pour la sauvegarde des entreprises", appelant à ce que les propositions du patronat puissent être entendues, notamment en associant les organisations patronales à l'élaboration des différents PLF.