Le secteur de l'Habitat détient la plus grande part dans le budget annuel pour l'exercice 2021 eu égard à la priorité qu'il revêt dans la politique de l'Etat, a indiqué le directeur général du Budget, Abdelaziz Faïd dimanche à Alger. Lors d'une séance d'audition devant la Commission des finances et du budget à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée au débat des dispositions du projet de loi finances (PLF) 2021, M. Faïd a fait état de plus de 450 milliards Da au secteur de l'Habitat afin de poursuivre la politique de soutien de l'Etat dans le domaine de l'habitat. A ce propos, il a précisé que le budget d'équipement prévoit des crédits de paiement de 2799 milliards Da, dont 2236,8 milliards Da réservés aux programmes sectoriels d'investissement, 17,4% sont au secteur de l'Habitat, contre 13,9% aux infrastructures administratives, 12,7% aux infrastructures routières et 9,2% à l'aménagement et à l'urbanisme. Outre les crédits de paiement, le PLF table également sur des autorisations de programme (hors divers sujets et hors opérations en capital) d'une valeur de 910,45 milliards Da, dont 31,65% réservé à l'Habitat, 27,11% aux travaux publics et aux transports, 17,81% au secteur de l'Intérieur, 8,45% à l'Education nationale, 5,57 aux ressources en eau et 3,20% à la Santé. Les autorisations de projets retenues pour 2021 consacrent 20,8% des crédits à la réévaluation des projets en cours de réalisation, et 79,2% aux nouveaux programmes. C'est dire que le budget d'équipement proposé dans le PLF 2021 enregistre, somme toute, une hausse de 6,8% en comparaison à celui de 2020 dans le volet crédits de paiement et une augmentation de 16,17% en termes d'autorisations de programme. Lire aussi: Réformes budgétaires: un budget à blanc pour l'année 2021 publiés dès la semaine prochaine Cette augmentation des dépenses d'équipement est due essentiellement à la demande exprimée par ordonnateurs qui s'élève à plus de 11.200 milliards de da, dont 1000 milliards pour le secteur de l'Habitat. S'ajoute à cela la nécessité de couvrir les besoins exprimés dans le cadre du traitement des problèmes des zones d'ombres à travers les plans communaux de développement ainsi que la prise en charge de l'impact financier du à l'insertion des bénéficiaires du dispositif d'aide socioprofessionnel. Lors de cette séance présidée par Ahmed Zeghdar, président de la Commission des finances et du budget, les députés membres ont évoqué une série de préoccupations notamment le gel de plusieurs projets de développement sur le plan local qu'ils qualifient de vitaux pour les conditions de subsistance dans les régions internes. Dans ce contexte, ils ont mis l'accent sur l'impératif d'accorder la priorité dans les dépenses aux catégories vulnérables et faibles face aux difficultés financières auxquels fait face le pays, réclamant la priorisation de tous les projets à même de rattraper le retard dans la principale infrastructure et de protéger les démunis et les travailleurs. Par ailleurs, ils ont souligné la nécessaire prise en charge des postes d'emplois vacants, notamment dans le secteur de la santé dont le caractère urgent s'est confirmé durant la pandémie du coronavirus. Les députés membres ont également évoqué la problématique de la persistance de la réévaluation des projets et la nécessité de revoir les modalités d'inscription des projets et d'établir les règles de transparence dans le budget, à travers l'annulation des fonds d'affectation spéciale, l'appui implicite et les dépenses au titre des "dépenses communes" et "des dépenses imprévisibles".