La presse nationale continue, à quarante-huit heure de la clôture de la campagne référendaire pour la révision constitutionnelle, de suivre les activités des animateurs de meetings, en évaluant à travers des commentaires, des éditoriaux et des entretiens avec notamment des politologues, cette campagne qui a débuté le 7 de ce mois. Sous le titre "Dernière ligne droite", le quotidien "L'Expression" a souligné dans un commentaire que les animateurs de la campagne référendaire n'ont pas économisé leurs efforts pour vulgariser "les profonds changements que propose le projet de la loi Fondamentale". Il a rappelé, dans ce sens, à 48 heures de la fin de la campagne référendaire, le meeting qu'organisera ce mardi le Premier ministre, Abdelaziz Djerad à Alger et ceux des partis politiques, des présidents d'associations et de syndicats nationaux, à travers le territoire national. " Il s'agit là de la dernière ligne droite avant la clôture, demain, des trois semaines de course effrénée qu'ont menée les partisans du projet de la révision de la Constitution, proposé à référendum le ler novembre prochain", a-t-il commenté. Il a ajouté qu'au bout de trois semaines de sensibilisation et d'appels à un vote massive le 1er novembre prochain, les animateurs de la campagne arrivent en fin de mission. De son côté, le quotidien "El-Moudjahid" a indiqué dans son éditorial intitulé "Une Algérie souveraine et unie" qu'"à une encablure de la fin de la campagne électorale, la scène politique connaît un approfondissement du débat démocratique animé par les membres du gouvernement présents en force sur le terrain, les forces représentatives clairement définies par l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE)". Lire aussi: La presse nationale relève la forte mobilisation des animateurs de la campagne référendaire El-Moudjahid a souligné que le rendez-vous du ler novembre est perçu comme une "réappropriation" de l'histoire et des valeurs de la Glorieuse Révolution, à travers la constitutionnalisation de la Déclaration du ler Novembre et la consolidation des fondements de l'identité nationale imprescriptible et inaliénable. Il s'agit également, a-t-il écrit, de "mettre fin aux surenchères politiciennes, plaçant les considérations étroitement partisans au-dessus de l'intérêt national, de combattre la fitna voulue par les apôtres du chaos et de sortir du trou noir imposé par les dérives d'un régime autocratique et prédateur". Le quotidien francophone s'est entretenu avec Hamza Khadri, avocat et expert en droit constitutionnel et Rachid Lerari, politologue et enseignant en droit constitutionnel à la Faculté d'Alger qui se sont exprimés sur l'amendement de la Constitution. Ils ont relevé l'implication et la mobilisation "très distinguée" de la société civile massivement présente, selon eux, dans la quasi-totalité des meetings et en invitant les citoyens à débattre et à adhérer au processus électoral. Le quotidien arabophone "El-Massa" a repris, quant à lui, les différentes sorties médiatiques des responsables de partis politiques, organisations et mouvements associatifs consistant à convaincre le citoyen, à la veille de la clôture de la campagne électorale, d'aller aux urnes et voter "oui" en faveur de la révision constitutionnelle qui garantira l'élargissement et l'enrichissement des domaines de la liberté du citoyen, à la faveur de la consécration de nouvelles libertés individuelles et collectives, édifier un Etat fondé sur l'alternance au pouvoir et vers la protection des deniers publics et l'économie nationale. Pour le quotidien "Le Soir d'Algérie" qui a titré "Une aubaine pour l'ex-allégeance" a estimé, dans un commentaire, que cette campagne a été l'occasion pour tout ce que compte l'ex-allégeance comme partis politiques, organisations de masse et autres personnalité, à "relever la tête". Critiquant en outre, l'absence du protocole sanitaire lors des différents meetings, "Le Soir D'Algérie", a relevé que dans les salles aucune des mesures préventives contre la propagation du coronavirus n'a été observée, notamment la distanciation ou encore le port de la bavette. De son côté, le quotidien "El-Khabar" s'est entretenu avec le secrétaire général des Moudjahidine par intérim, Mohand Ouamer Bebelhadj qui a affirmé que la révision de la Constitution demeure une "priorité" vu que l'actuelle loi Fondamentale a été rédigée de façon à permettre l'ex-président de la République d'acquérir plusieurs prérogatives et ce, tout en estimant que la constitutionnalisation de la Déclaration du 1er Novembre est un pas en avant, mais qui nécessite de concrétiser son contenu. Pour sa part, Le quotidien "Horizons" a écrit dans son éditorial intitulé "Devoir de mobilisation "que le rendez-vous du 1er novembre approche à grand pas et il interpelle "toutes les énergies créatrices et les forces patriotiques sur le devoir de mobilisation et d'union pour conforter les bases de l'Etat national ébranlé par les dérives autocratiques d'une oligarchie prédatrice et ciblé par une campagne de déstabilisation féroce animée régulièrement par les nostalgiques de l'Eden perdu, leur relais locaux et les apôtres de la fitna". Il a estimé que la nouvelle Algérie sortira victorieuse, plus forte et plus conquérante de "la bataille référendaire portée à bout de bras par la classe politique représentative et la société civile plus que jamais active sur le terrain". Dans un autre article "Tomber de rideau demain à minuit", "Horizons" rappelle qu'à la fin de la campagne électorale, plus aucune déclaration ne sera faite sur ce projet publiquement ou dans les médias, conformément à la réglementation en vigueur. Le quotidien "Echourouk" a fait savoir, pour sa part, que ce référendum aura pour but de faire un saut d'un Etat corrompu vers un Etat de droit et de l'application de la loi. Il donnera également au Président de passer à la vitesse maximale vers un changement et aller vers une Algérie nouvelle par des actes et non pas par des paroles.