Les représentants des corps de sécurité ont salué mercredi à Alger lors du débat du projet de loi sur la prévention contre les crimes d'enlèvement, la teneur de ce nouveau texte, préconisant de promouvoir l'aspect préventif pour mieux lutter contre les différents crimes d'enlèvement et ce de concert avec l'ensemble des intervenants. Lors d'une séance de la commission des affaires juridiques et administratives et des libertés de l'Assemblée populaire nationale (APN), les représentants des corps de sécurité ont mis en avant l'importance de ce texte de loi, en ce sens où tout un chapitre y est consacré à la prévention contre les différents aspects du crime d'enlèvement, en sus de prévoir des sanctions sévères à effet dissuasif contre les auteurs de ce genre de crimes. Dans ce cadre, le représentant de la Gendarmerie nationale, le Colonel Merrouche Mounir a axé son intervention sur l'importance de la participation de la société civile et des médias à l'élaboration de la stratégie nationale et stratégies locales liées à la prévention contre le crime d'enlèvement, contenues dans ledit projet de loi, en concrétisation de la participation directe du citoyen à l'opération de prévention. Il a appelé, en outre, à la mise en place d'une plateforme numérique pour l'échange d'informations dans les affaires d'enlèvement pour une meilleure maîtrise des tentatives de rapt, précisant que toutes les contributions des services de la Gendarmerie nationale ont été prises en considération lors de l'élaboration du projet de loi relatif à la prévention contre l'enlèvement. Pour sa part, la représentante de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), le commissaire la police, Khouas Yasmina a salué la teneur du projet de loi, proposant, à ce propos, la détermination de l'organe qui sera chargé de l'élaboration de la stratégie nationale et des différentes stratégies locales contenues dans ce projet de loi. Elle a indiqué, elle aussi, que toutes les contributions émises par de la DGSN ont été prises en compte dans l'élaboration de ce projet de loi qu'elle a qualifié d'"essentiel". En outre, elle a appelé à la révision des mécanismes d'alerte et de signalement des crimes d'enlèvement en vue de concrétiser l'aspect préventif, proposant l'élaboration de protocoles de travail dans ce domaine entre les différents organes en charge de la prévention. Le représentant de la Direction générale de la protection civile, Raki Miloud, a appelé, lui, à la nécessité de définir la notion de crime d'enlèvement, notamment à la lumière de l'interférence existante entre celui-ci et la question de la fugue des mineurs, soulignant la disponibilité des agents de la protection civile à participer à la sensibilisation à la nécessité de prévenir les crimes d'enlèvement. De leur côté, les membres du Commission ont relevé l'importance d'intensifier les efforts pour élaborer la stratégie nationale de prévention des crimes d'enlèvement, mettant en exergue la nécessité d'élaborer des études sociologiques nationales pour définir les véritables causes de de tels crimes, étrangers à la société algérienne. Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Belkacem Zeghmati, avait affirmé que le projet de loi relatif à la prévention et à la lutte contre les crimes d'enlèvement d'enfants prévoyait des peines durcies allant de la perpétuité à la peine capitale.