La stratégie repose particulièrement sur un système national de prévention et d'alerte précoce des risques d'inondations. C'était, hier, lors d'une rencontre organisée par le ministère des Ressources en eau, en collaboration avec celui de l'Intérieur et celui de l'Environnement que les grandes lignes de la stratégie nationale de lutte et de prévention contre les inondations ont été présentées. Pour précision, la nouvelle stratégie nationale de lutte contre les inondations a été élaborée dans le cadre d'un programme de partenariat et de coopération avec l'Union européenne. En présence de trois ministres des trois secteurs concernés, à savoir, Hocine Necib et Noureddine Bedoui et Mme Fatma-Zohra Zerouati. Le SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, et le DGSN, Mustapha Lahbiri ont été également conviés à l'occasion pour débattre de la stratégie et l'enrichir, le cas échéant. Devant les cadres des trois départements, Hocine Necib, a rappelé que depuis l'an 2000, plus de 380 réalisations pour lutter et prévenir contre les inondations ont été financées et que 192 nouveaux projets sont en phase de réalisation. "Cette stratégie des pouvoirs publics de lutter contre ce phénomène naturel est prévue dans la loi 12-05 sur l'eau et la loi 20-04 portant prévention contre les grandes catastrophes et mais également dans le plan national de l'eau qui a prévu cet aspect à l'horizon 2035", a-t-il indiqué. Le ministre a mis l'accent sur la nécessité et l'urgence de développer le principe de complémentarité et de la coordination opérationnelle entre les différents secteurs afin d'anticiper les inondations et en réduire les dangers. "Le travail participatif avec les autres secteurs est à même de garantir la prévention et la lutte contre les dangers d'inondations", a souligné M. Necib. La stratégie repose sur cinq grands axes : le renforcement de la sensibilisation aux risques d'inondations, la réduction de la précarité, la révision de la planification des structures de protection des inondations, l'aménagement durable des territoires, outre la promotion de la coopération et de la coordination institutionnelles, a expliqué le ministre, précisant que l'étude avait défini 689 sites exposés aux risques d'inondation à différents degrés et qu'elle comportait un mécanisme pour faire face à ce danger à l'horizon 2030. Outre le développement d'un système national de prévention et d'alerte précoce des risques d'inondations, le mécanisme prévoit la réalisation de plans de prévention spéciaux à chaque site, ainsi que des programmes de réalisation d'infrastructures de protection contre les inondations. S'agissant du système national de prévention et d'alerte précoce, le ministre a fait état de l'acquisition de 100 stations de collecte automatique des données par capteur sans fils, ce qui permet, a-t-il expliqué, de suivre le taux de pluviométrie ainsi que le niveau des eaux des oueds, afin d'anticiper et de prévenir les inondations à l'aide des techniques les plus récentes. Pour M. Necib, les 80 grands barrages composant le parc national des barrages contribuent actuellement à la maîtrise des ruissellements des eaux des oueds à travers le territoire national. Il a fait savoir, par ailleurs, que les dangers guettant les grands barrages sont pris en charge, à travers notamment, la réalisation de plusieurs études sur ces dangers à partir d'une conception diagnostique du projet portant mesures préventives devant être suivies au niveau de chaque barrage. Il a cité, également, l'élaboration de cartographies pour les régions à risque d'inondations, précisant que les études en question ont été effectivement menées sur 51 barrages. M. Mouloudj