Le France, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, protège le Maroc et le préserve de rendre des comptes au Conseil onusien concernant la violation de l'accord de cessez-le-feu dans la région d'El-Guerguerat et l'attaque contre les civils sahraouis sans défense en sit-in devant la brèche illégale, a affirmé lundi le directeur général de l'Institut national d'études de stratégie globale (INESG), Abdelaziz Medjahed. Invité du forum de la chaîne I de la Radio algérienne, M. Medjahed a assuré que c'est la France qui soutenait le Maroc et "le protège, en le préservant de rendre des comptes suite à la violation de l'accord de cessez-le-feu et du droit du peuple sahraoui". M. Medjahed qui a également relevé que c'est la France qui "empêche la mission de la Minurso de surveiller les droits de l'Homme", s'est interrogé sur le "silence" de ce pays membres de l'Union européenne (UE) à l'égard des violations commises au Sahara Occidental, "lui qui se vante de défendre les droits de l'Homme". La France "laisse le Maroc agir sans se mettre au devant de la scène et lui assure par la suite la protection internationale", a-t-il ajouté. "Celui qui prétend être le berceau des droits de l'Homme, est celui même qui est à l'orgine de la violation des droits du peuple sahraoui", du fait de ses pratiques au sein du Conseil de sécurité, a ajouté le DG de l'INESG, relevant que "la France coloniale qui a seulement ôté le chapeau du colonisateur, voit toujours en le Maghreb Arabe sa chasse-gardée". Lire aussi: Le CRA remet 60t d'aides humanitaires à son homologue sahraoui Interrogé sur le timing de l'agression militaire marocaine sur la zone tampon d'El-Guerguerat, l'expert a fait référence à l'anniversaire de "la marche noire", chose que peut refléter, a-t-il expliqué, " la situation interne au Maroc", ainsi que "la crise qu'il vit, ce qui mène naturellement à une réaction", comme ce qui s'est passé dans la région d'El-Guerguerat. Relevant que le régime marocain n'a pas changé depuis 1912, l'intervenant estime que "ce régime se livre toujours aux mêmes pratiques et politiques. Pour comprendre ce qui se déroule, nous devons revenir à l'histoire, aux Accords de Sykes-Picot et au projet Wagner-Rogers". Il s'est interrogé, enfin, sur "la raison qui fait que le régime marocain monnaie l'ouverture de consulats dans les territoires sahraouis occupés".