Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer a annoncé, samedi, que son département avait entamé la mise en œuvre d'un programme d'action reposant essentiellement sur la révision des cadres juridiques régissant le secteur, notamment la loi organique de l'information, la loi sur l'audiovisuel et la généralisation de la numérisation du secteur. Dans un entretien diffusé sur le site électronique «Inter News», le ministre a fait savoir que son département avait lancé la mise en œuvre de ce programme à travers des activités et des rencontres, dont l'organisation d'ateliers thématiques, sauf que ces activités ont été reportées, en raison de la conjoncture sanitaire due à la propagation de la pandémie du nouveau coronavirus. «Nous tentons de trouver des formules alternatives pour poursuivre les réformes», a-t-il dit. «Il faut prendre en considération que les réformes arrêtées par le ministère de la Communication dépendent désormais de la révision de la Constitution et de ce qui en découlera comme lois organiques et lois ordinaires», considère M. Belhimer. Pour ce qui est de la carte de presse professionnelle, le ministre a précisé que cela exige l'élaboration d'un arrêté portant création d'une commission provisoire chargée de l'attribution de la carte et l'organisation d'élections pour l'installation d'une commission permanente chargée de l'attribution de la carte de presse professionnelle. A une question sur les lois régissant le secteur et «le retard» dans la publication du cahier des charges de l'audiovisuel, le ministre a précisé que les textes régissant l'audiovisuel «existent», rappelant qu'ils ont été publiés en 2016. Le ministre a rappelé, à ce propos, le décret exécutif 16-220 du 11 août 2016 fixant les conditions et les modalités de mise en œuvre de l'appel à candidature pour l'octroi de l'autorisation de création d'un service de communication audiovisuelle thématique, ainsi que le décret exécutif 16-222 du 11 août 2016 portant cahier des charges générales fixant les règles imposables à tout service de diffusion télévisuelle ou de diffusion sonore. Lire aussi: Atelier de formation aux journalistes sur la détection des fake-news M. Belhimer a annoncé que le secteur de la communication «a entrepris l'élaboration du projet de décret exécutif régissant l'activité des agences de communication, aussi bien que du projet d'arrêté portant appel à candidature pour l'ouverture de services audiovisuels de droit algérien, diffusés via le satellite algérien ‘ALCOM SAT1' ». Concernant l'Entreprise nationale de communication, d'édition et de publicité (ANEP) qui a connu récemment un changement à sa tête, le ministre a précisé que «celle-ci n'est pas l'unique institution qui a connu ou qui vas connaître un tel changement tant dans le secteur de la communication que dans d'autres secteurs et institutions», indiquant que «l'Etat demeure fort de ses institutions d'autant que les efforts individuels se complètent», en ce sens qu'«investir dans toutes les contributions est à même de constituer des ajouts devant développer la performance de l‘institution en permanence». Pour ce qui est de la révision des critères d'accès à la publicité publique pour les journaux nationaux, M. Belhimer a indiqué que «ces règles, au nombre de 15, fixant l'accès à la publicité publique pour les journaux qui remplissent ces conditions et ces critères objectifs, entreront en vigueur à partir de janvier 2021». Interrogé sur les retombées de la pandémie du coronavirus dans la vie publique, à l'instar de la suspension sine die du transport interwilayas et la situation de certains transporteurs privés, M. Belhimer a fait savoir que "les retombées de covid-19 sur les différents aspects de la vie, dont économiques, sont malheureusement un dénominateur commun entre tous les pays du monde touchés par cette pandémie mortelle depuis neuf mois". Evoquant le Hirak populaire, le ministre a affirmé que "ce mouvement est issu du peuple qui a décidé de sortir dans des manifestations pacifiques exemplaires afin d'exprimer sont refus des dépassements de l'ancien système envers toutes les catégories du peuple et contre un cinquième mandat d'un président incapable d'exercer ses prérogatives constitutionnelles". "Partant, l'Algérie nouvelle, sous la conduite du président de la République, a "adopté le Hirak populaire à travers sa constitutionnalisation et la prise en charge de ses revendications légitimes dans les 54 engagements contenus dans le programme du président de la République". Par conséquent, cette position et la réalité vécue mettent en échec les agendas de certaines parties hostiles à l'Algérie nouvelle, lesquelles prétendent, caressent le rêve ou manoeuvrent pour faire durer ce qu'elles appellent le Hirak afin d'appliquer des modèles concoctés dans les laboratoires du néolibéralisme sous couvert de nous ‘inculquer' la démocratie", a soutenu le Porte parole du Gouvernement.