Plusieurs partis politiques et organisations nationales ont condamné, samedi, la résolution du Parlement européen (PE) sur la situation des droits de l'homme en Algérie, la considérant comme "une atteinte à la souveraineté de l'Algérie". A ce propos, le parti Front de libération nationale (FLN) "s'est indigné" de la résolution émise jeudi par le PE sur la situation des droits de l'homme en Algérie, la qualifiant d'"odieuse ingérence dans les affaires intérieures de l'Algérie". "Ces eurodéputés, à qui il semble échapper que l'Algérie est un Etat pleinement souverain qui ne se soumet qu'à la volonté de son peuple libre et qui ne reçoit d'injonction de personne, sont aux abonnés absents dès lors qu'il s'agit des violations et agressions perpétrées au Sahara occidental et n'éprouvent aucun scrupule devant la persistance des souffrances d'un peuple sans défense qui ne demande rien de plus que l'autodétermination, conformément aux résolutions des Nations Unies", a affirmé cette formation politique. Réitérant sa condamnation de la teneur de la résolution qu'il a qualifiée d'"odieuse ingérence" et d'"acte dénué des principes élémentaires de diplomatie, de bon voisinage et de respect de la souveraineté des Etats", le parti FLN s'est dit "convaincu" que "ces provocations ne réussiront jamais à troubler la cohésion sociale en Algérie, ni à entamer la confiance des Algériens dans les institutions de leur Etat et dans le processus de renouveau et de réforme, sous la conduite du président de la République, couronné par l'amendement de la Constitution le 1er novembre 2020". Pour sa part, le Rassemblement national démocratique (RND) a dénoncé et condamné vigoureusement la résolution du Parlement européen sur la situation des droits de l'homme en Algérie, la qualifiant de "fausses allégations" qu'il rejette en bloc. "Ce type d'ingérence est susceptible de nuire aux relations entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) car c'est une tentative de porter atteinte à la stabilité dont jouit notre pays par rapport à d'autres Etats européens", a soutenu le RND. Le Mouvement El Bina a exprimé "sa grande inquiétude face aux tentatives d'ingérence répétées dans les affaires internes de l'Algérie", condamnant "toute position ou tout acte attentatoire à la souveraineté nationale". Il a insisté sur "la consolidation du front interne et l'attachement à la cohésion nationale en vue de protéger l'Algérie des menaces et des risques et de parachever et sécuriser le processus de transition nationale avec la contribution de tout un chacun". "Le PE aurait du publier une résolution de dénonciation des menaces terroristes qui pèsent sur notre pays et le bassin méditerranéen en général en raison du paiement des rançons et la remise en liberté des terroristes, des actes prohibés par les décisions internationales", a ajouté le même parti. De son côté, le parti Sawt Echaab (voix du peuple) a condamné également le contenu de la résolution du PE, comportant "des mensonges, des diffamations et une attaque flagrante contre l'Algérie avec l'intention manifeste de s'immiscer dans ses affaires sous le couvert de la défense des droits de l'homme", exprimant "son rejet" de ce contenu et des rapports périodiques erronés qui tentent d'entamer la détermination des Algériens, dirigeants et peuple pour aller de l'avant vers l'édification d'un Etat d'institutions". Lire aussi : L'Algérie condamne "avec force" la résolution du Parlement européen sur la situation des droits de l'homme en Algérie Le Mouvement El-Islah a fait part aussi de «sa vive indignation et de son rejet catégorique» de la résolution émise par le PE, affirmant que cette résolution «sert des agendas géopolitiques traditionnels hostiles à l'Algérie». Le contenu de cette résolution «est loin d'obéir à des exigences en matière d'objectivité, ce qui met à mal sa crédibilité et met à nu ses visées qui sont loin d'être innocentes», a indiqué le Mouvement El Islah. Une résolution qui intervient «dans une conjoncture marquée par des développements régionaux et internationaux préoccupants, durant lesquels les positions de l'Algérie, à travers les déclarations de son Président, ont été réitérées avec force en faveur des causes justes dans le monde, en tête desquels figurent les deux causes, la Palestine et le Sahara Occidental », a ajouté la formation politique. Le mouvement a fustigé «le silence» du PE sur ces deux causes, lequel «fait fi» des droits des peuples dans le monde et passe sous silence le pillage de leurs ressources et des potentialités de leurs sociétés auxquels se livrent certains Etats dont les députés siègent au sein du PE et regardent vers de nouvelles relations basées sur l'oubli du passé douloureux et sur l'acceptation du présent amer et de la limitation de l'ambition vers l'avenir». Sur le même sujet, le Mouvement de l'entente nationale a indiqué que l'Algérie "n'a pas besoin de recevoir des leçons", de même que ses sacrifices lors de la glorieuse guerre de libération et les efforts qu'elle a consenti, toute seule, face au terrorisme lui ont valu "une base vive pour préserver et assurer les libertés et les droits individuels et collectifs". "Le PE dicte encore une fois une série de mises en garde autour de ce qu'il appelle libertés et droits, bien qu'il est aveugle et sourd devant les violations dangereuses des droits de l'homme commises par-ci et par-là de par le monde, notamment au Sahara Occidental et en Palestine".