Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa a exprimé dimanche sa profonde préoccupation face à la situation qui prévaut au Sahara occidental, appelant à "tout mettre en œuvre pour faciliter la tenue d'un référendum d'autodétermination" du peuple sahraoui. Dans son allocution aux travaux de la 14e Session extraordinaire de la Conférence des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (UA) sur "Faire taire les armes en Afrique", tenus en visioconférence, le président en exercice de l'UA, m. Ramaphosa a indiqué que la situation actuelle au Sahara occidental "nous oblige à tout mettre en œuvre pour faciliter la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara Occidental". "Nous exprimons également notre profonde inquiétude face à la situation actuelle au Sahara occidental, qui exige que tous les efforts possibles soient faits pour faciliter l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", a souligné M. Ramaphosa dans sa déclaration aux 55 Etats membres de l'UA. Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, a appelé l'UA à faire pression sur le Maroc pour qu'il mette fin à "l'occupation militaire illégale de certaines parties (du) territoire national" sahraoui. "La République sahraouie, membre fondateur de l'Union africaine, et face au grave danger de cette nouvelle agression marocaine, exige de toute urgence que notre voisin, le Royaume du Maroc, soit obligé de respecter pleinement les objectifs et principes de l'Acte constitutif (de l'UA adopté en juillet 2000 au Togo) qu'il a signé et ratifié, sans aucune réserve, après son adhésion à l'Union, en mettant fin à l'occupation militaire illégale de certaines parties de notre territoire national ", a indiqué le président sahraoui. M. Brahim Ghali qui s'exprimait à l'occasion de la tenue de la 14ème session extraordinaire de l'UA a signalé que "la reprise de l'affrontement armé entre la République sahraouie et le Royaume du Maroc depuis le 13 novembre "était survenue" suite à la violation flagrante et déclarée de l'accord de cessez-le-feu par le Maroc". Le président sahraoui a affirmé, en outre, que "la puissance occupante marocaine persiste dans ses pratiques coloniales dans les parties occupées de la RASD, y compris ses violations flagrantes des droits de l'Homme perpétrées contre des civils sans défense- dans les circonstances marquées par la pandémie du COVID-19 - est soumis à une répression systématique et à une grave négligence, comparable à une tentative de génocide, tandis que les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines sont confrontés à diverses formes de torture et d'indifférence". L'UA ne cesse de multiplier les efforts afin d'atteindre l'objectif qu'elle s'était fixé il y a sept ans, de mettre fin aux conflits, de faire taire les armes sur le continent et d'éviter de léguer guerres et différends aux générations futures, un projet "réalisable", au vu des avancées enregistrées dans la promotion de la paix sur le continent, au cours des dernières décennies, selon les propos du Haut Représentant de l'Union africaine (UA) pour "Faire taire les armes", Ramtane Lamamra, tenus en février dernier lors du sommet de l'UA à Addis-Abeba.