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Brahim Ghali met au "défi" Mohammed VI
ADHESION DU MAROC À L'UNION AFRICAINE
Publié dans L'Expression le 25 - 01 - 2017

Après un retrait de 32 ans du Royaume marocain de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), le Maroc veut retrouver l'hémicycle de l'UA actuellement
Le président sahraoui qui a qualifié, hier à Alger, la ratification de l'acte constitutif de l'UA par le royaume d'«acquis important» pour la cause sahraouie attend le respect des frontières internationales du Sahara occidental par le souverain marocain.
Le Maroc se rendra-t-il à l'évidence? L'annexion des territoires sahraouis doit prendre fin. Les négociations doivent prendre le pas sur l'éventualité d'une reprise des armes. Le président sahraoui estime que la ratification de l'acte constitutif de l'UA par le Maroc offre cette opportunité. Comme il induit de facto la reconnaissance de la Rasd. «La demande d'adhésion du Maroc à l'Union africaine (UA) qui compte la Rasd, membre fondateur, est un acquis important pour la cause sahraouie car elle intervient après un retrait de 32 ans du Royaume marocain de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), suite à l'acceptation, en son sein, de la Rasd en tant que membre à part entière», a indiqué, hier, Brahim Ghali dans un entretien à l'APS. «Le vainqueur dans ce processus (l'adhésion du Maroc à l'UA) n'est autre que le peuple sahraoui, la cause sahraouie, l'UA et son statut qui oblige tout Etat membre à respecter les frontières héritées à l'indépendance et à respecter tous les pays membres et leur souveraineté tout en faisant prévaloir le règlement pacifique des problèmes au moment même où le Maroc occupe une partie du territoire de la République sahraouie» a souligné le SG du Front Polisario. Côté marocain, c'est un autre avis.
L'illusion
Le leader sahraoui le souligne. «Le régime et les médias marocains mènent une campagne d'information d'envergure pour tenter de faire croire à l'opinion publique internationale que l'adhésion du Royaume du Maroc à l'UA était un triomphe et tenter par conséquent, de faire passer la défaite pour une victoire», signale t-il. Un constat qui démontre que la position marocaine n'est pas prête à converger vers les aspirations du peuple sahraoui.
Le pouvoir marocain a mis la forme pour intégrer l'Union africaine. La République sahraouie l'invite à en respecter le fond. Brahim Ghali met au défi Mohammed VI qui en a fait une affaire personnelle. Le président sahraoui qui a pris acte de la ratification de l'acte constitutif de l'UA par le royaume attend, désormais, le respect des frontières internationales du Sahara occidental par le souverain marocain. «Nous avons pris acte de la ratification par le régime marocain de l'Acte constitutif de l'Union africaine y compris dans ses articles prévoyant la nécessité pour le Royaume marocain de respecter les frontières internationales du Sahara occidental reconnues», avait indiqué, lundi à Alger, le successeur de Mohamed Abdelaziz, dans une déclaration à la presse à l'issue de son entretien avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal. Cette démarche sera-t-elle suivie par une autre plus courageuse? Quel voeu formule le successeur de Mohamed Abdelaziz?
«Voir le régime marocain, respecter tous les traités internationaux, honorer ses engagements et engager des négociations avec le Front Polisario pour le retrait de ses forces et de son administration des territoires sahraouis occupés pour permettre au peuple sahraoui de jouir de son droit à instaurer son Etat et parachever sa souveraineté sur tous ses territoires.», souhaite Brahim Ghali.
La réalité du terrain
On est hélas aux antipodes de ce scénario qui offrirait une issue heureuse au conflit sahraoui. La situation s'est même détériorée davantage depuis que la composante de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental a été expulsée sur décision du roi par représailles à la déclaration de l'ex-secrétaire général de l'Onu qui a qualifié la présence marocaine au Sahara occidental d'«occupation» lors de la visite qu'il avait effectuée dans la région au mois de mars 2016. Moins de six mois plus tard, la tension est montée d'un cran. Le 11 août 2016, les forces d'occupation marocaines ont à plusieurs reprises traversé le mur militaire marocain vers la zone d'Alguergarat, située dans le secteur de la 1ère Région militaire sahraouie. C'est le face-à-face. C'est dans ce contexte de bruits de bottes que le Front Polisario enregistrera une victoire diplomatique. Un mois plus tard, l'avocat général de la Cour européenne de justice rendra publiques ses appréciations à propos de l'accord agricole signé en 2012 entre l'UE et le Maroc. «Le Sahara occidental ne fait pas partie du territoire du Maroc et, partant, contrairement à ce qui a été constaté par le tribunal, ni l'Accord d'association UE-Maroc ni l'Accord de libéralisation ne lui sont applicables», écrira, vers la mi-septembre, Melchior Wathelet. Des recommandations qui seront suivies par les magistrats de la Cour européenne trois mois après. «... Compte tenu du statut séparé et distinct garanti au territoire du Sahara occidental en vertu de la Charte des Nations unies et du principe d'autodétermination des peuples, il est exclu de considérer que l'expression «territoire du Royaume du Maroc, qui définit le champ territorial des Accords d'association et de libéralisation, englobe le Sahara occidental et, partant, que ces accords sont applicables à ce territoire», a conclu la Cour européenne de justice dans son arrêt rendu le 21 décembre 2016. Une décision qui aura incontestablement des conséquences sur la demande d'adhésion du Maroc à l'UA. «C'est loin d'être acquis... elle ne se fera certainement pas au détriment de la Rasd qui est un Etat fondateur de l'Union africaine.», affirme l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles. Sauf si le royaume se plie au respect de son acte constitutif.
«Le Maroc ne serait que le 55ème Etat membre de l'UA et son éventuelle adhésion sera conditionnée par son acceptation formelle des critères et des principes consignés dans l'Acte constitutif de l'UA (notamment l'acceptation et le respect des frontières héritées du colonialisme)...», a précisé Amar Belani dans un entretien publié le 23 décembre par le magazine Afrique Asie. Une analyse que partage le président sahraoui dans un autre style. Celui qui caractérise les causes justes et les mouvements de libération.«Le vainqueur dans ce processus (l'adhésion du Maroc à l'UA) n'est autre que le peuple sahraoui, la cause sahraouie, l'UA et son statut qui oblige tout Etat membre à respecter les frontières héritées à l'indépendance...», a-t-il signalé. Mohammed VI restera-t-il au milieu du gué ou se décidera -t-il à atteindre l'autre berge? Il est plus que probable qu'il a déjà choisi la première option. Brahim Ghali lui «conseille» la seconde...


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