GENEVE– Le Groupe de soutien de Genève pour la protection et la promotion des droits de l'homme au Sahara Occidental a exprimé son refus catégorique des actes d'intervention, d'agression et d'occupation militaire illégale du Sahara Occidental par le Maroc menant à la violation du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Dans un communiqué rendu public à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'homme, rapporté par l'Agence de presse sahraouie (SPS), le groupe de Genève a souligné que le Sahara Occidental est le seul territoire, sujet à une occupation militaire illégale, demandant à "la force d'occupation marocaine de cesser immédiatement son intervention militaire et son occupation du Sahara Occidental, ainsi que tous les actes d'oppression, de discrimination, d'exploitation et de maltraitance". Suite à la violation "délibérée" par le Maroc de l'accord de cessez-le-feu le 13 novembre, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a appelé à "surveiller les violations des règles du droit international humanitaire, en particulier la quatrième Convention de Genève et fournir une protection complète aux civils sahraouis dans les territoires occupés", exhortant le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme à "envoyer en urgence une mission de surveillance au Sahara Occidental occupé et soumettre un rapport à la prochaine session du Conseil des droits de l'homme". Par ailleurs, le Groupe de Genève a réitéré son appel au Conseil des droits de l'homme de l'ONU "afin d'accorder un intérêt particulier aux violations des droits de l'homme au Sahara occidental occupé, y compris le droit à l'autodétermination, résultant de l'occupation militaire par le Royaume du Maroc, conformément au paragraphe 5 de la résolution (A/C3/75/L47)". Depuis le déclenchement du conflit dans la région, les autorités d'occupation marocaines "ont commis des violations graves des droits de l'homme, de la loi et des droits internationaux, ces violations étant devenues systématiques, depuis lors et étroitement liées à la répression pratiquée contre quiconque réclame l'application du droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination", a poursuivi le groupe. Jeudi, le Mécanisme de coordination de l'action en matière des droits de l'homme avait appelé à une enquête sur "les crimes de torture et de meurtre perpétrés par la puissance d'occupation marocaine contre des civils sahraouis sans défense dans les territoires occupés du Sahara Occidental".